Ainsi, l’association tenait son assemblée générale ce vendredi soir à Vers-Pont-du-Gard, l’occasion de faire le point sur les avancées depuis sa création en juin dernier. « À la création, 22 communes sur les 81 du périmètre du parc avaient adhéré, depuis nous avons doublé le nombre d’adhérents, nous sommes désormais 38 et 6 vont arriver prochainement », affirme Xavier Gayte. De quoi regrouper plus de la moitié des communes concernées, « avec un équilibre entre les territoires », à savoir le Pays d’Uzès, la Communauté de communes du Pont du Gard, celle De Cèze Cévennes et l’Agglomération du Gard rhodanien. Pour l’heure, l’association n’a connu que trois délibérations défavorables.
Autre signe encourageant, trois acteurs du territoire veulent travailler avec l’association. Il s’agit du Réseau de coopération de l’Uzège, de la Maison danse et des Amis du PNR. « Il y a une bonne dynamique », avance Xavier Gayte, qui veut continuer, avec son bureau, à prêcher la bonne parole « pour faire vivre le mot PNR après les élections de mars prochain, continuer à essayer de convaincre les récalcitrants », affirme le maire de Pouzilhac Thierry Astier, « donner du sens et du corps à ce que pourrait être ce PNR », reprend le maire de Montaren-et-Saint-Médiers Frédéric Levesque. « On se retrouve sur la ruralité », assure pour sa part la maire de Valliguières, Laurence Trapier.
Les défenseurs du PNR rappellent que le parc naturel régional n’impose pas de règlementations supplémentaires, mais apporte des fonds et de l’ingénierie et pourrait, à terme, permettre de fusionner le Pôle d’équilibre territorial et rural et le Syndicat mixte des Gorges du Gardon. « Il permet de raisonner sur des questions comme la gestion de l’eau, le risque incendie, le tourisme, l’avenir agricole à une échelle bien plus pertinente », indique Xavier Gayte.
Reste à lever les blocages, et surtout un : l’opposition d’Uzès. Alors avec une association, qui plus est qui regroupe plus de la moitié des communes concernées, « aujourd’hui, on est crédibles », affirme Xavier Gayte, « on peut être reçus par le Département, reprendre les échanges avec la Région », complète Thierry Astier. L’association veut notamment rediscuter avec la Région du cas uzétien, pour ne plus faire de la non-adhésion de la cité ducale au projet une raison suffisante pour le mettre en stand-by. D’autant plus que désormais, les communautés de communes vont pouvoir adhérer à l’association, en tout cas prendre en charge l’adhésion des communes.
Sachant que l’enjeu de l’association est de permettre aux communes « de payer pour voir. Adhérer à l’association, ce n’est pas forcément adhérer au PNR, mais être acteur de sa charte », souligne Xavier Gayte. Avec un but à terme : que ce projet au long cours aboutisse.