GARD Les "bottes camarguaises" dans la course pour l’indication géographique de l'INPI
À l’instar de la pierre du Midi, la botte camarguaise est en lice pour obtenir l’indication géographique, une reconnaissance attendue pour cette pièce d'artisanat authentique et sophistiquée.
L’association "Bottes camarguaises" a déposé une demande d’indication géographique « bottes camarguaises » à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI). Son objectif est de valoriser cette pièce d'artisanat identitaire et culturelle, reconnue pour sa solidité mais aussi son esthétique. La qualité du cuir utilisé (cuir gras, épais et résistant à l’eau) rend ces bottes particulièrement adaptées au climat camarguais et à l’usage des gardians.
Indication géographique
Une indication géographique distingue un produit originaire d’une zone géographique déterminée, qui possède des qualités, une notoriété ou des caractéristiques liées à ce lieu d’origine. Elle protège le nom dudit produit des contrefaçons et autres copies. Ses caractéristiques sont spécifiées dans un cahier des charges examiné par l’INPI. L’homologation est délivrée à l’issue d’une instruction et d’une enquête publique conduites par l’INPI. Seize indications géographiques sont homologuées par l'INPI depuis l'entrée en vigueur du dispositif.
L’élégance de la tradition
Les « bottes camarguaises » se réfèrent à une forme spécifique de bottes et bottines historiquement portées par les cavaliers qui parcourent les étendues marécageuses de Camargue, les gardians. Elle est aujourd'hui une pièce de mode appréciée par les amateurs de cuirs, au même titre que la célèbre "santiag". Authentique et racé, ce joyau gardois est devenu au fil du temps le symbole de la sophistication rustique. Une seule entreprise, La Botte Gardiane, les fabrique en France depuis 1958 dans son unique atelier à Aigues-Vives (30).
Toutes les opérations de fabrication des bottes (coupe des pièces, piquage, assemblage, montage et finitions) doivent être réalisées dans l’aire géographique définie dans le cahier des charges, soient 30 communes du Gard, 18 communes de l'Hérault et 10 communes des Bouches-du-Rhône. Depuis l'entrée en vigueur du dispositif, seize indications géographiques ont été homologuées par l'INPI, dont la pierre du Midi gardoise. Celle utilisée par les Romains dans la construction des arènes de Nîmes et du Pont du Gard.
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