Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 24.06.2022 - yannick-pons - 2 min  - vu 1349 fois

GARD Vers une stagnation des prix de l'immobilier

Céline Malafosse, Jérôme Fériaud, président de la chambre des notaires du Gard, Christophe Sevcik Photo Yannick Pons) - Yannick Pons

Céline Malafosse, Jérôme Fériaud, président de la chambre des notaires du Gard, Christophe Sevcik, Stéphanie Champetier (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Élu président de la chambre des notaires du Gard pour deux ans, le 25 mai, Jérôme  Feriaud, adepte de course à pied, souhaite amener un souffle nouveau après cette période de crise sanitaire et de petite révolution du notariat en France. Le notaire beaucairois anticipe un essoufflement des prix de l'immobilier dans le Gard dans les semaines qui viennent.

"Le marché immobilier a beaucoup évolué ces dernières années, il peut être contre-productif de nous substituer aux agences immobilières. Ces dernières pourraient nous tourner le dos à cause de la concurrence que nous pouvons leur faire", indique Céline Malafosse, notaire à Saint-Geniès-de-Malgoirès. Du premier avril 2021 au 31 mars 2022, le volume des transactions est resté important selon le nouveau patron des notaires gardois.

Un appartement ancien s'est vendu environ 5% de plus que l'année précédente. Le prix des maisons anciennes a augmenté d'un peu moins de 10% et le terrain à bâtir de 10%. Mais il s'essouffle, et le représentant de l'État note une stagnation du nombre de transactions depuis plusieurs semaines, probablement due au manque d'offre puisque les prix ont tendance à monter encore. Un retour à la normale est en train de se faire.

L'effet post covid, avec notamment un attrait pour les villages périphériques d'agglomérations, retombe. "Malgré la raréfaction du terrain constructible compte tenu des problématiques de feux de forêts ou d'inondations, les derniers indicateurs laissent entendre que les courbes ne seront plus croissantes avec une probable stagnation voire une baisse des prix dans les semaines à venir", indique Jérôme Fériaud.

Le mode de tirage au sort en question

Le mode d'installation par tirage au sort très contesté, instauré par Emmanuel Macron, a fait bouger les lignes dans la profession avec l'arrivée de jeunes notaires. De 103 notaires en 2000 dans le Gard, les effectifs de la profession atteignent aujourd'hui 192 notaires répartis dans 83 études. Maître Fériaud promet une grande fête pour la prestation de serment du 200e notaire. Depuis 2018, la "compagnie" des notaires du Gard a connu 15 créations d'études.

Si le nombre de notaires à été multiplié par deux en vingt ans, l'activité n'a pas suivi le même essor. Même si ces dernières années l'efficacité des études s'est améliorée grâce au numérique, la vidéo-conférence, la dématérialisation, la technicité des actes a augmenté. "Aujourd'hui un acte comporte 40 pages contre six avant", lance Jérôme Fériaud.

Les actes qui ont trait à la mutation immobilière représentent environ 50% selon la situation géographique de l'étude notariale ( Ventes, successions...). 30-40% sont orientés vers le droit de la famille (donations, liquidations de communautés) et le secteur du droit des affaires représente 10-20%.

Les notaires ont eux aussi des soucis de personnel

L'installation abrupte de notaires par tirage au sort n'est pas leur unique souci. Le manque de personnel qualifié se fait ressentir également chez les notaires. "Le collaborateur de notaire est une denrée rare, de haute technicité juridique. Il faut bac+4 minimum. Nous sommes en manque de ces juristes confirmés alors on les cajole" , explique maître Fériaud. Ainsi, cette année le nouveau bureau souhaite créer de la dynamique en organisant des formations et des sensibilisations à l'endroit de leurs collaborateurs. Un arbre de Noël devrait voir le jour en fin d'année.

Yannick Pons

Yannick Pons

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