Les nouvelles sont bonnes du côté du SMICTOM Rhône-Garrigues, avec un tonnage de déchets en baisse et des finances en hausse. Les déchets d’abord : en 2025, on en sera à 603 kilos de déchets ménagers et assimilés par habitant sur l’année, contre 658 kilos l’année dernière. « Nous sommes soumis à la loi AGEC (Agir contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, NDLR) qui nous donne des temps de passage pour atteindre une baisse de 15 % de ce tonnage entre 2010 et 2030 », explique le président du SMICTOM François Zanirato.
Une telle baisse implique d’être sous les 609 kilos par an par habitant en 2025. Un objectif atteint, donc, sachant qu’en 2010, le SMICTOM en était à 784 kilos par an par habitant. Globalement, la baisse se passe dans les déchetteries, le tonnage des ordures ménagères résiduelles, la poubelle noire pour le dire vite, étant stable autour de 200 kilos par an par habitant. La part des déchetteries a donc fondu, passant de 488 kilos en 2022 à 229 kilos par an par habitant en 2025. « Nous avons mis un contrôle d’accès sérieux avec des badges, et pour les professionnels nous avons calé nos prix sur nos voisins », explique François Zanirato. De quoi sortir nombre de professionnels, souvent pas du territoire, du circuit des déchetteries du SMICTOM.
17 % de baisse de la TEOM en deux ans
Autre chiffre : l'excédent de fonctionnement du syndicat mixte. « En 2024, nous avons réalisé 800 000 euros d’excédent de fonctionnement, et nous ferons 700 000 euros d’excédent en 2025 », avance le président. En tout, l’excédent cumulé du SMICTOM est de 3,4 millions d’euros. « Nous avons rendu une partie de l’excédent aux habitants avec une première baisse de la TEOM, et une deuxième arrive en 2026 », annonce François Zanirato. Après une baisse de 9 % en 2024, en 2026 la TEOM baissera de 8 %, « 17 % de baisse en tout, sachant que l’inflation sur la période 2020-2025 est de 17 %, on a garanti le pouvoir d’achat de nos usagers », précise-t-il.
L’autre partie de l’excédent, « nous la gardons pour nos grands projets », au premier rang desquels le Centre de tri rhodanien, qui va être construit à Vedène (Vaucluse), sur le site de l’actuel centre, « devenu obsolète, qui trie 8 000 tonnes par an », présente François Zanirato. Le nouveau centre aura « une capacité de 40 000 tonnes, il va beaucoup mieux trier, avec des machines ultra-modernes », poursuit-il, avant d’évoquer « une mise en service fin 2027, début 2028. » Le SMICTOM est devenu actionnaire dans la Société publique locale qui porte le projet, et qui regroupe des collectivités représentant 680 000 habitants.
« Nous allons investir pour notre part 2,8 millions d’euros » sur les 34 millions que coûte le projet, avance François Zanirato, qui évoque aussi, avec ce nouveau centre de tri, « une baisse du coût de fonctionnement de 200 000 euros par an » pour le SMICTOM. Autre gros projet : la mise aux normes du traitement des fumées de l’Unité de valorisation énergétique de Vedène, qui va coûter aux mêmes parties que pour le centre de tri, 20 millions d’euros.
2025 a aussi été marquée par la mise en service d’une flotte de dix camions neufs floqués avec des visuels conçus par l’agence Barcelona & Co reprenant des vues des communes membres, et par celle de points d’apport volontaire des biodéchets à Aramon, Domazan, Pujaut, Rochefort-du-Gard, Saze, Théziers et Villeneuve. « Ça fonctionne bien, même si nous avons 2 points de collecte sur 16 où nous avons eu des pollutions », précise François Zanirato. Le but étant de faire diminuer la part des ordures ménagères résiduelles, qui finissent incinérées : « quand on fait de la caractérisation, on s’aperçoit que nous avons encore 60 kilos de biodéchets ou des déchets verts sur les 200 kilos annuels d’ordures ménagères résiduelles », pose François Zanirato. Il reste donc de la marge !