C’est à la fin du mois d’octobre dernier que les faits reprochés au prévenu se sont déroulés. Enjoint de quitter sa cellule pour la réalisation de travaux de maintenance, le prévenu a refusé, prétextant vouloir s’habiller plus chaudement pour aller à la douche. Face au refus des surveillants, le détenu a vu rouge. Insultes, menaces, coups dans la porte des toilettes, le jeune homme n’a pas manqué d’exprimer sa colère. Altercation qui s’est poursuivie dans la coursive de la maison d’arrêt de Nîmes. Une fois à l’extérieur de sa cellule, il a mordu l’un des agents pénitentiaires, lui causant un jour d’interruption totale de travail.
« Ça s’est pas passé comme ils le disent. J’ai pas mis les dents », s’explique le prévenu, reconnaissant toutefois d’avoir proféré des menaces et des insultes, dans le cadre de son énervement. « S’il était sorti sans faire de difficultés, il n’y aurait pas eu d’incident », souligne l’avocate des parties civiles, représentant les agents pénitentiaires agressés. « Il voulait se retrouver seul pour cacher son téléphone portable », ajoute-t-elle. Une raison qui justifierait davantage son emportement que la pudeur. Face à sa réaction excessive, il a été immédiatement conduit au quartier disciplinaire du centre de détention et y a passé les 30 derniers jours.
Incarcéré depuis 5 ans pour des faits de tentative de meurtre, pour lesquels ils se pourvoi en cassation, le trentenaire originaire d’Île-de-France regrette tout de même son emportement : « Je regrette vraiment d’avoir eu un comportement comme ça. Ça ne se reproduira pas ». Face à la gravité des faits, le tribunal l’a condamné à 6 mois d’emprisonnement supplémentaires, avec mandat de dépôt, ainsi qu’au dédommagement du préjudice des quatre victimes. Concrètement, il devra purger cette peine en plus de la peine de 16 ans déjà prononcée à son encontre, dans l’attente de l’audience de la Cour de cassation concernant les faits de tentative de meurtre.