C’est pour des faits d’extorsion sur un homme âgé de 70 ans que quatre prévenus ont été présentés dans le box, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, ce mercredi 19 novembre. Malgré la volonté des quatre prévenus d’être jugés le jour même, une difficulté matérielle a conduit au renvoi d’office du dossier. Il a donc été question des mesures de sûreté à mettre en œuvre pour assurer la représentation des différents prévenus lors de la prochaine audience.
C’est à ce moment que l’agitation a envahi le box, au sein du tribunal correctionnel de Nîmes. Face à la gravité des faits leur étant reprochés et au risque d’intimidation de la victime, âgée de 70 ans, les quatre prévenus ont été placés en détention provisoire. Une décision qui ne correspond pas intégralement aux réquisitions, permettant à la prévenue, enceinte, de bénéficier d’un placement sous contrôle judiciaire, son casier judiciaire étant vierge. Malgré tout, ce n’est pas leur placement en détention qui a emporté la colère de deux des prévenus, mais bien le lieu de cette détention.
« J’ai eu des problèmes à Villeneuve, si je vais là-bas, je vais faire le bordel », lance l’un d’eux, qui aurait fait l’objet d’un transfert disciplinaire lors d’une précédente incarcération. Entendue par le tribunal, la difficulté a été prise en compte. Une escorte a été organisée pour ce prévenu en direction du centre de détention d’Avignon-Le Pontet. Mais, coup de théâtre, le prévenu a mystérieusement changé d’avis. « C’est bon, je vais aller à Villeneuve », lance-t-il. L’agitation dans le box n’a pourtant pas cessé. Sentant la brèche, un autre des prévenus a également tenté de négocier avec la justice : « Moi, je ne peux pas aller à Nîmes. » Une seconde demande qui n’a pas manqué d’entamer la patience du tribunal. Conformément à la décision initiale, les quatre prévenus ont été transférés vers leurs centres de détention d’attribution, jusqu’à la prochaine audience, fixée le 9 janvier prochain.