Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 22.05.2019 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 317 fois

LE 7H50 de Jacques Armando : « Marine Le Pen et Laurent Wauquiez n’ont pas voulu d'union »

Le 26 mai, les électeurs seront appelés aux urnes pour les Européennes. Dans le Gard, les candidats inscrits sur les listes nationales répondent à votre journal quotidien.
Jacques Armando, président départemental de Debout la France (photo Coralie Mollaret/ Objectif Gard)

Le responsable de Debout La France dans le Gard est candidat sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan pour les Européennes du 26 mai. 

Objectif Gard : Pourquoi êtes-vous candidat aux Européennes ?

Jacques Armando : Je suis au service de l’État ! Quand on fait de la politique, on est là pour servir la France. Même si c'est pour être 57ème sur la liste ! Je ne suis pas là pour être élu, la politique c’est faire preuve d’abnégation. […] Tous les week-ends depuis deux mois, on distribue des tracts, on prépare des réunions publiques. Nous sommes le seul parti à en avoir organisé dans les quatre coins du Gard.

Vous êtes un parti « souverainiste. » Qu’est-ce que ça signifie ? 

C’est tout simplement le respect de la souveraineté de la France. C’est vouloir l’indépendance du pays, à tous les niveaux : économique, social, juridique… Les élus et donc, les Français, doivent décider de l’avenir de la France.

Mais aujourd’hui, dans le monde actuel, peut-on vraiment décider de tout, tout seul ?

Tout, non. On a une centaine d’accords commerciaux avec les pays du monde. Ça a toujours été le cas. Mais la France est quand même une grande puissance. Les pays qui s’en sortent le mieux en Europe sont les petits pays : la Suède, Pologne, Roumanie…

Pardon, mais la Pologne et la Roumaine se sont pas non plus un Eldorado…

Ils ont quatre points de croissance en plus, comparé à nous, et un taux de chômage à 4,4%. Ils partent peut-être de loin, mais pour l’instant, nous, on régresse ! Et même si on connaît une petite embellie, celle-ci a été tirée par la croissance mondiale en progression.

Quelle est votre vision de l’Europe ?

Debout la France défend une Europe des nations, des parties et des grands projets ! Aujourd’hui, nous avons deux blocs : l’Europe fédéraliste, dont tout le monde reconnaît qu’elle ne fonctionnement pas, et l’Europe des peuples. Le but est donc de l’améliorer.

On ne sort pas de l’Europe avec vous ? 

Non ! L’Europe, c’est d’abord une civilisation. Ce n’est pas l’institution mais les hommes politiques qui dirigent l’institution qui le font mal !

Que proposez-vous ?

Il faut déjà avoir la majorité au Parlement européen pour rediriger cette Europe là (Aujourd’hui, Debout la France recueille autour de 5% des intentions de vote le scrutin du 26 mai, NDLR). Nous souhaitons rétablir les frontières nationales. On mettrait de nouveau en place les douanes. Tout ce qui a été défait depuis des décennies. Ça permettrait de contrôler les personnes qui rentrent mais aussi les marchandises, les armes… Je ne dis pas que rien ne passerait, mais ce serait plus difficile. Souvenez-vous pendant la campagne des Européennes de 2014, Nicolas Dupont-Aignan a fait passer une Kalachnikov de l'Italie à la France ! Il nous faut aussi revoir la directive sur le statut des travailleurs détachés. Elle met en concurrence les salariés de façon déloyale, les employeurs payant les cotisations du pays d’origine et non de la France.

Plusieurs partis « souverainistes » se présentent aux Européennes comme le Rassemblement national. Aucune alliance n’était possible ? 

Nicolas Dupont-Aignan a proposé une alliance à Marine Le Pen, président du Rassemblement national et Laurent Wauquiez, président des Républicains. Il a soutenu que rien ne pouvait se faire si chacun restait dans son coin. Surtout que Marine Le Pen et Laurent Wauquiez n’étaient pas candidats…

L’union était derrière Nicolas Dupont-Aignan… Le Rassemblement national arrivé au second tour de la Présidentielle pouvait avoir la tête de liste, non ? 

S’effacer derrière Jordan Bardella (tête de liste Rassemblement national, NDLR) ? Ce n’était pas logique ! Ce jeune homme est plutôt brillant, je le respecte. Mais ça n’en fait pas un homme expérimenté pour mener à bien un groupe parlementaire au parlement européen. Emmanuel Macron a été élu président sans avoir été élu auparavant… On voit bien ce que ça donne !

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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Coralie Mollaret

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