LE VIGAN La sous-préfecture donne les modalités de subventions qui se font rares

Anne Levasseur, sous-préfète du Vigan, a salué sa chargée de mission sur le sujet, Lauriane Diebold, en instance de départ
- François DesmeuresMaires et agents municipaux en lien avec les dossiers de demande de subvention étaient réunis au Vigan ce lundi, sous l'égide de la sous-préfète, Anne Levasseur. Les élus, en plus des conseils pratiques, ont pu constater eux-mêmes que la source se tarit. Et que ce n'est sans doute que le début, étant donné les consignes gouvernementales en matière de réductions budgétaires.
Fini le Le Fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT). Les fonds verts, qui étaient une solution de crédits disponibles fin 2023 (relire ici), sont presque épuisés. La DSIL (dotation de soutien à l'investissement local) est à la discrétion du préfet de Région. Quand la DETR (dotation d'équipement des territoires ruraux), "le calcul de la dotation est fait en fonction de la population de l'arrondissement", précise Anne Levasseur, en rappelant que Nîmes et Alès passent obtiennent des sommes plus conséquentes.
Mais cette dotation est "celle qui est à notre main, poursuit Anne Levasseur. La sous-préfecture établit le dossier, mais c'est au préfet qu'appartient la décision finale." Sur l'arrondissement du Vigan, un million d'euros est disponible, "pour 106 collectivités éligibles", dont 74 communes et trois communautés de communes. Une enveloppe, donc, fort limitée, qui induit une injonction de la sous-préfecture à "ramener le taux à 20%" de subvention", de façon à ce qu'un maximum de collectivités puisse en profiter.
Pour expliquer la destination du million d'euros, "je suis amenée à mettre des priorités, précise Anne Levasseur, de façon à ce que ce soit clair pour tout le monde". Après Valleraugue ou Durfort, la sous-préfète poursuit un axe de sécurisation des traversées de villages, ainsi que la réfection des réseaux d'eau potable et d'eau pluviale qui accompagne bien souvent le chantier en surface.
"Premier arrivé, premier servi"
Si la DSIL a quelque chance de tomber sur un projet, le montant global est de 4,3 millions d'euros "pour l'ensemble du département". Quant aux fonds verts, ils s'élèvent, en 2025, à 6,5 millions pour l'ensemble du Gard. Une somme qui ne pourra intervenir, cette année, "seulement sur la rénovation énergétique". Avec cinq comités dans l'année qui analysent les dossiers, "c'est premier arrivé, premier servi, précise la sous-préfecture. Et, si vous ne menez pas à terme le projet, l'enveloppe est perdue pour vous et pour nous. Elle repart au ministère."
Après une année budgétaire presque identique à la précédente, les élus présents ont bien compris que l'année 2026 serait sans doute plus drastique. Bref, que le pire de la baisse des dotations et subventions était encore devant nous. Le gel de la DSIL a été annoncé, les fonds verts ne cessent de baisser... Les défis budgétaires auxquels devront rapidement faire face les maires renforceront sans doute la crise des vocations qui s'annonce lors des élections municipales de mars prochain...