MANIFESTATION À l’appel du nouveau collectif Libre en Cévennes, une grosse centaine de personnes mobilisée à Alès

Ce samedi après-midi, commerçants en colère, parents d’élèves contre le port du masque à l’école et réfractaires à la loi "sécurité globale" qui vient d’être adoptée, entre autres, se sont unis pour manifester pacifiquement sur les berges du Gardon d'Alès.
Deux jeunes femmes, Stéphanie et Morgane, toutes les deux mamans, révoltées depuis plusieurs semaines par l’annonce du port du masque obligatoire à l’école applicable aux enfants jusqu’à 6 ans, ont lancé le collectif Libre en Cévennes. Depuis le début de la semaine, leur groupement a pris de l’épaisseur sur les réseaux sociaux, jusqu’à compter plus de 300 membres sur la page privée Facebook. Rapidement, l’idée d’un rassemblement a germé et la date du 21 novembre (aujourd’hui) a été retenue.
« Vous voulez dire "Stop" aux restrictions et incohérences auxquelles nous faisons face ? "Stop" aux masques pour la population ! "Stop" aux masques pour nos enfants ! "Stop" aux injustices sociales et entrepreneuriales ! Alors ce collectif est fait pour vous », indiquait d’emblée le communiqué du groupement. Une grosse centaine de personnes s’est semble-t-il reconnue dans cette annonce et a rejoint les berges du Gardon, en contrebas de l’avenue Carnot à Alès ce samedi, peu après 14 heures.
Des Alésiens, des habitants des communes voisines, et « quelques lozériens, notamment de Mende », garnissaient les rangs des manifestants, parmi lesquels, de nombreux enfants. « Je ne veux plus aller à l’école avec un masque », « Je veux retourner au foot », pouvait-on lire sur un écriteau tenu par les petites mains d’un bambin. « Le port du sourire est obligatoire », exhibait une quadragénaire venue lutter contre « le port du masque généralisé », enveloppée d’une pancarte.
Alors que l’autorisation espérée de défiler en ville n’est pas arrivée, Stéphanie et Morgane ont pris les choses en main vers 15 heures. Sans mégaphone, après avoir pris de la hauteur en montant sur le parking du haut Gardon, les deux trentenaires ont tour à tour donné de la voix pour faire entendre leurs revendications à une assistance réceptive. La loi "sécurité globale", destinée à protéger les forces de l’ordre et adoptée la veille par l’Assemblée nationale, était forcément dans toutes les têtes, faisant l’objet d’échanges acérés. « Il en va de nos libertés fondamentales ! Ça ne peut plus durer, on nous muselle ! Pour l’anniversaire des deux ans des Gilets Jaunes, ils nous ont fait un beau cadeau », ironisait cet ancien partisan du mouvement né un 17 novembre.
Au cours d’une longue prise de parole face à notre caméra, l’une des créatrices du collectif Libre en Cévennes s’inquiétait pour des « commerçants en train de crever ». L’un d’entre eux, Marc*, restaurateur du bassin alésien, abondait dans la même direction : « On dit qu’on nous aide mais on a que les miettes pendant que les grandes surfaces et les géants de la restauration rapide, rompues au système du drive, continuent de se gaver. »
« Ça m’a révolté ! »
Très sollicitée tout au long de l’après-midi par la presse locale en qualité d’organisatrice, Morgane Blanc soulignait la bienveillance du mouvement, tout en dénonçant « des lois liberticides qui nous tombent sur le nez. » La jeune femme au statut d’auto-entrepreneuse en tant que sophrologue revenait elle aussi sur l’arrivée du port du masque obligatoire à l’école jusqu’aux enfants de 6 ans : « Ça m’a révolté ! Je travaille beaucoup avec les enfants autour de la respiration, de l’oxygénation des poumons, et pour moi ce masque est absurde, surtout que les enfants le touchent, l’enlèvent et le remettent. Même pour nous les adultes c’est difficile, ça devient plus un nid à bactéries qu’autre chose. »
Vous l’aurez compris, plusieurs revendications s’entremêlaient à l’occasion de cette manifestation pacifique cet après-midi à Alès où les équipes de la Police municipale veillaient depuis leurs voitures garées sur le parking du haut Gardon. Pancartes, banderoles et affiches seront ainsi déposées devant la sous-préfecture par les leaders d’un collectif dont on devrait entendre parler prochainement lors de probables nouveaux rassemblements.
Corentin Migoule
* prénom d'emprunt choisi par l'interviewé qui a souhaité garder l'anonymat.
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