Cette instance de coordination réunit la préfecture, le parquet, les forces de l'ordre, la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et la direction générale des Finances publiques (DDFIP).
L'auteur des travaux avait été condamné par le tribunal correctionnel, le 19 décembre 2017, pour avoir édifié des constructions, sans autorisation en zone agricole et en zone à fort risque d'inondation, un mobil-home de 40 m² avec terrasse et auvent et un algeco de 6x2 m. Outre une amende, le jugement a ordonné la remise en état des lieux sous six mois, sous astreinte de 50 euros. Malgré cette décision de justice, plusieurs mises en demeure et l'émission d'astreintes financières, le mis en cause n'a pas retiré le mobil-home de la parcelle.
Une procédure d'expulsion a donc été engagée en amont de l'exécution d'office et notifiée par commissaire de justice le 30 octobre 2024. L'État est intervenu le mercredi 8 octobre 2025 avec l'appui des forces de l'ordre. Le mis en cause a finalement procédé à l'exécution du jugement, le mercredi 8 octobre dernier, lorsque les services de l'Etat et les forces de l'ordre se sont présentés.
Cette opération s'inscrit dans la stratégie de lutte contre la cabanisation, phénomène pernicieux et important de mitage des zones agricoles, naturelles ou à risque ; outre la dégradation des paysages et de l'environnement et l'exposition des occupants à des risques naturels et sanitaires, la cabanisation est souvent associée à des tensions de voisinage et à des situations d'inégalités des citoyens devant l'impôt et le droit.
Cette opération est la sixième action menée, dans le prolongement des précédentes démolitions d'office réalisées à Bernis (2022), Saint-Gervasy et Corconne (2023), Saint-Bénézet (2024) et Beaucaire (mai 2025). Elle affirme la volonté de l'État de faire exécuter les décisions de justice et de lutter contre la cabanisation par tous les moyens légaux.