La requête d’Aurélie Delwarte d’abord, considérée par le TA comme « juridiquement mal fondée ». TA qui indique aussi que « Aucun des moyens invoqués par Mme Delwarte, tels qu’énoncés dans les visas de cette ordonnance, n’est, en l’état de l’instruction, de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de la délibération n°8 du 1er octobre 2025. »
« Lors de la séance du 1er octobre 2025 du Conseil Municipal de Pont-Saint-Esprit, la majorité municipale a été la cible manifeste d’une manipulation odieuse orchestrée par la propagation de fausses informations, visant à affaiblir son unité et faire échouer un vote », écrit la majorité municipale dans un communiqué. Majorité qui évoque ensuite « Les faux arguments avancés comme nous l’avions affirmé, n’ont pas résisté longtemps à l’analyse juridique de la Préfecture ou du Tribunal Administratif et ridiculisent ceux qui sont tombés dans le piège sans réfléchir aux éléments dictés par un membre de la salle à l’aide son téléphone », tout en joignant une capture d’écran de la captation de la séance où le visage de l’ancien directeur général des services du temps de Claire Lapeyronie, Vincent Cuozzo, est cerclé de rouge.
« Finalement, l’alliance de circonstance – aussi improbable que fragile – entre Mme Delwarte, M. Desbrun et le Parti socialiste, ayant mandaté une élue en perte de repères, s’est heurtée à la réalité du droit, poursuit le communiqué de la majorité municipale. On ne devient pas juriste avec ChatGPT, pas plus qu’on ne devient un leader en reniant ses convictions ou le parti qui vous a porté au pouvoir. » Majorité municipale qui affirme que « Cette tentative de manipulation, démontre s’il était encore nécessaire que le mensonge et la calomnie ne font pas un programme électoral, de plus c’est une perte de temps pour ceux qui travaillent réellement les dossiers. »
Aurélie Delwarte et le PS réagissent
De quoi faire réagir Aurélie Delwarte (« Simplement Pont »). Sur la décision du TA, « Je prends acte de cette décision, qui ne préjuge en rien du recours au fond, toujours en cours d’instruction. Le juge des référés n’a pas validé la délibération : il a simplement estimé qu’il n’existait pas, à ce stade, de doute suffisant pour suspendre son exécution. La procédure, elle, continue. » Tout en rappelant que le recrutement « intervient en période pré-électorale », l’élue d’extrême-droite l’affirme : « je ne renie pas mes convictions politiques et je n’ai conclu aucune alliance avec le Parti socialiste ni même avec Benjamin Desbrun… Je suis toujours engagée auprès d’Identité-Libertés, mouvement de Marion Maréchal. Et surtout, je n’ai pas besoin de manipuler sa majorité pour qu’elle se retourne contre lui : il y parvient très bien tout seul. »
Et l’élue de rajouter que « Plutôt que d’agiter des accusations imaginaires, la majorité ferait mieux de fournir les documents demandés et de répondre aux mails reçus. À ce jour, je n’ai aucun retour à mes demandes. » Et Aurélie Delwarte conclut en écrivant : « Je serai l’élue qui veille à ce que chaque euro dépensé le soit dans l’intérêt des Spiripontaines et des Spiripontains, dans une période où beaucoup rencontrent des difficultés et attendent de leurs élus exemplarité et responsabilité. »
L’affaire a fait aussi réagir le Parti socialiste local. Dans un communiqué, la secrétaire de section Emily Mir affirme que l’accusation « d’alliance de circonstance » entre Aurélie Delwarte, Benjamin Desbrun et le PS est « totalement infondée ». « En ma qualité de secrétaire de section, je n’ai adressé aucun message ni pris aucun contact dans le cadre de cette affaire. Par ailleurs, il est de notoriété publique que je ne suis ni en lien politique ni personnel avec M. Desbrun », poursuit-elle. Et, « Quant à la suggestion que le Parti socialiste aurait pu relayer ou collaborer, directement ou indirectement, avec des représentants du Rassemblement national, elle relève du pur fantasme. La gauche n’a rien à voir avec l’extrême droite et ne partage ni ses valeurs ni ses méthodes. », rajoute Emily Mir.
La secrétaire de la section PS de Pont conclut en écrivant que « la majorité s’est affaiblie toute seule, sans l’aide de quiconque lors des débats de la 8e délibération concernant l’embauche d’un directeur de cabinet. Nous invitons la municipalité à revenir à un débat public fondé sur les faits, le respect et la responsabilité, plutôt que sur des accusations infondées. »