C’est une affaire d’escroquerie qui a été portée devant le tribunal correctionnel de Nîmes, mardi 14 octobre 2025. Arrêté pour vol de véhicule par l’usage de la ruse, Dylan, le prévenu originaire d’Annonay en Ardèche, n’en était pas à son coup d’essai. Sa technique est bien rodée. Une fois les futures victimes contactées, il fixe un rendez-vous pour voir la voiture en faisant miroiter un virement bancaire, dans le cas où le véhicule lui conviendrait. Et à chaque fois, devinez quoi, ça lui convient. D'autant plus que c’est gratuit !
Une fois sur place, Dylan simule l’envoi du virement au titre du règlement du véhicule, mais sans en effectuer la confirmation via son application bancaire. « Je n’appuyais pas sur confirmer », explique-t-il. Cette étape essentielle n’étant pas respectée, le virement n’est en réalité jamais effectué.
Virement avorté et fausse identité
En confiance, le vendeur se laisse alors berner. Un certificat de cession est établi, mais pas au nom de Dylan, qui usurpe alors l’identité d’un tiers pour établir les documents. Pour les plus méfiants, le prévenu laisse son véhicule en gage au domicile de sa victime. Pas fou, il conserve un jeu de clés et revient, quelques heures plus tard, récupérer son bien.
« Je ne faisais que rouler avec, je ne les revendais pas. Rien », explique Dylan au tribunal. Rouler, oui, mais beaucoup. Le véhicule de Nolan, l’une des victimes, a pris 2 000 km au compteur en quelques jours. « Toute la famille de mon ex-copine fait comme ça », ajoute Dylan, comme pour minimiser la gravité de ses faits. Des faits considérés par le procureur, Stéphane Bertrand, comme « calculés et reproduits sans regrets, sans remords et sans états d’âme ».
Reconnu coupable, il est condamné à un an de détention avec sursis et au versement d’une amende de 2 000 €. Il est également tenu d’indemniser ses victimes.