Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 26.04.2017 - elodie-boschet - 2 min  - vu 389 fois

MIALET Les Cévennes attirent Vincennes

Les lycéens et leurs professeurs autour de Lionnel Astier. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Ils arrivent tout droit de Vincennes, dans le Val-de-Marne. Trente-trois élèves en classe de seconde découvrent cette semaine les Cévennes, dans le cadre d’un travail sur les camisards.

« Est-ce que vous connaissiez les Cévennes ? Du moins, est-ce que vous saviez les situer sur une carte avant d’arriver ici ? ». La réponse des lycéens à Claude Savy, co-président de l’association Les amis de la nuit des Camisards, est unanime : c’est un « non » général.

Arrivés lundi à Anduze avec leurs professeurs, les jeunes Vincennois découvraient ce mardi matin le musée du désert qui retrace, au cœur du Mas Soubeyran à Mialet, l’histoire du protestantisme cévenol. Leur séjour ici n’est pas un hasard. Depuis trois mois, les lycéens étudient la pièce de Lionnel Astier, La nuit des camisards. Mieux, ils se préparent à la jouer. Après la venue, dans leur classe, de l’historien alésien Patrick Cabanel, les élèves ont fait à leur tour le voyage pour s’imprégner, pendant cinq jours, du passé huguenot.

« On vient pour marcher. Chaque randonnée est l’occasion d’aborder une thématique différente », explique Berengère Humbert-Vier, professeur de français. Si le leitmotiv central reste le protestantisme, d’autres sujets sont également explorés comme l’écologie, la biodiversité ou le patrimoine. Mais ce que les lycéens souhaitent surtout approfondir, c’est leur travail dramaturgique sur le spectacle des camisards.

Pour les aider, l’auteur en personne, Lionnel Astier, est venu les rencontrer. « Nous aimerions avoir des conseils au niveau de l’interprétation des personnages, peut-être que certains doivent être plus exaltés que d’autres ? », s’interroge une jeune fille. Lionnel Astier a consacré une soirée entière à répondre aux questions des élèves et à leur détailler l’histoire des camisards. « La révocation de l’Édit de Nantes fait disparaître la parole protestante. Puis celle-ci a commencé à renaître dans les familles, jusqu'à ce que ça mène à la guerre (…) ». L’auteur pourrait en parler toute une nuit, de quoi nourrir les rêves des lycéens jusqu’à leur retour à Vincennes…

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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