Comme nous vous l'annoncions ce matin (voir ici) la nouvelle tête de liste EELV sur Alès Jean-Claude Holdrinet a choisi avec son groupe de rejoindre la liste PS de Benjamin Mathéaud au détriment du rassemblement à gauche provoqué par le conseiller général Jean-Michel Suau qui l'avait également sollicité. Jean Claude Holdrinet, mal connu des alésiens et qui s'était encore peu exprimé (voir ici) a distribué ce matin miel et fiel sur la vie politique locale.

Immédiatement après avoir justifié le choix politique du groupe par "la loyauté due au PS", Jean Claude Holdrinet ajoute que Benjamin Mathéaud s'est positionné le premier sur le dossier du gaz de schiste ou encore sur le projet de golf. Il rappelle qu'après avoir rencontré les deux équipes il a été frappé "par le climat de liberté intellectuelle et de recherche offert du côté de chez Mathéaud". "Nous avons eu trois rencontres personnelles et une rencontre en équipe avec les équipes de M.Suau. Ce sont des personnes que je respecte, mais quand après trois heures de discussion on se rend compte sur tout est déjà bouclé, que le tract est imprimé et qu'il y a le logo du Front de Gauche imprimé dessus, on se demande ou est la place de EELV là dedans !" Et Jean-Claude Holdrinet de poursuivre "en rejoignant M. Suau, M. Gabillon à rejoint le Front de Gauche et quitté le PS, rien d'autre..."  et encore "Les deux listes n'ont pas le même poids, ni en terme de réseau, ni en terme de compétences... vous serez surpris de voir la composition de la liste de Benjamin Mathéaud". Et pour en ajouter encore dans la corbeille de mariage ce dernier ajoute "Si l'honneur de M.Roustan était de laisser quelqu'un de plus jeune prendre sa place, il faut aussi à gauche que les personnes qui sont là depuis longtemps comprennent qu'à vin nouveau outre neuves, autrement dit que si on veut du nouveau pour Alès, il faut le demander à la jeunesse".

Max Roustan n'est pas épargné

Sur le plan de la forme Jean-Claude Holdrinet dit vouloir une campagne républicaine, c'est à dire respectueuse des candidats et des personnes. "Nous pensons que le comportement et les déclarations de M. Roustan ne correspondent pas à la vocation d'accueil de la ville d'Alès". Ce qui ne l'empêche pas de qualifier le maire actuel d'être "le mélange d'un Houdini doublé d'un Tartarin de Tarascon". "Alès est une ville en berne et en deuil et on ne peut pas jouer à la fois les pyromanes et le pompier. On ne peut pas soutenir à la fois un système capitaliste dérégulé et en même temps soutenir l'emploi" Jean-Claude Holdrinet ne veut pas encore révéler le "programme" des écologistes. "C'est trop tôt" dit-il "les bonnes idées seront récupérées. Une chose est sure c'est qu'il est  malhonnête de faire campagne sur des lampadaires et des fleurs, parce que cela tout le monde le fait. Nous irons sans doute plus loin en "végétalisant" la ville".  Quoi qu'il en soit il demande une remise à plat des finances de l'agglo et des différents offices. "Nous sommes convaincus que tout l'argent public n'est pas utilisé pour la bonne cause" dit -il en poursuivant "Il y a également un problème de gouvernance, la ville et l'agglo ne sont pas séparées, c'est confus". Jean Claude Holdrinet reconnait que les écologistes pèsent peu sur Alès. De plus, la figure "historique" Jean Louis Attard a décidé de renoncer au Conseil Municipal d'Alès, déçu de n'avoir trouvé un ligne pour l'union de la gauche à Alès. Du coup Jean -Claude Holdrinet ne cache pas qu'un des enjeux de cette campagne est "de se faire connaître". "Nous voulons que les alésiens aient l'image d'une écologie positive qui apporte des solutions" conclut-il.