Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 16.05.2024 - Camille Graizzaro - 3 min  - vu 379 fois

FOURQUES Les futurs grands noms du ballet à découvrir ce week-end

23 danseurs seront sur la scène de l'Auditorium des 2 Rhônes à Fourques pour les Soirées de la danse de l'AYBC ce week-end.

- Photo: Philippe Dauphin

Ce week-end, la Arles Youth Ballet Compagnie, basée à Fourques, organise ses « Soirées de la danse » : quatre pièces, dont trois créées tout spécialement pour la compagnie par des chorégraphes internationaux de renom seront présentées par les jeunes danseurs et danseuses de ballet de la compagnie, sous l’œil protecteur de leur directeur, Norton Fantinel.

Le ballet n’est pas qu’une affaire d’élite, et Norton Fantinel, danseur de ballet brésilien et co-directeur de la Arles Youth Ballet Compagny (AYBC) compte bien le prouver. Composée de jeunes danseurs du monde entier (Japon, Écosse, Norvège, Brésil…), la compagnie a pour vocation d’être une sorte de tremplin entre la fin des études et le monde professionnel. « Les danseurs peuvent acquérir énormément d’expérience en très peu de temps ici, et on essaie de leur inculquer des valeurs rares dans le monde de la danse : la valeur du travail, le respect, la passion et surtout l’amitié ».

Une ambiance familiale loin des clichés

« Ils s’entendent tous bien, il y a vraiment une bonne ambiance ici », raconte Marie Barbe, secrétaire de la compagnie, et « maman d’adoption » de tous les danseurs, directeur compris. « Et ça travaille, ça travaille tout le temps. Le talent, sans le travail, ce n’est rien. Pour faire un bon danseur, il faut 10 % de talent, et 90 % de travail. Et surtout la bonne attitude. » Pourtant, le directeur de la compagnie assure n’avoir jamais travaillé depuis la création de la structure il y a quatre ans : « Ici, je fais ce que j’aime, avec l’amour de ma vie, et pour les gens que j’aime. Quand on aime ce qu’on fait, on ne travaille pas… Sauf quand je fais de l’administratif ou du ménage ! »

Les jeunes danseurs travaillent dur pour toujours élever leur niveau et atteindre les sommets du ballet. • Photo: Philippe Dauphin

Parce que ballerines et ballerins n’ont, en dehors de leur secrétaire, aucune aide extérieure, notamment parce qu'ils ont beaucoup de dépenses, alors il n’y a pas de petites économies. Ils gèrent seuls le ménage, les installations, et même le tractage sur le marché d’Arles. « On a besoin de mécènes pour continuer ce qu’on fait. Les danseurs qui passent par ici rejoignent les plus grandes compagnies, c’est un très joli projet. »

Gaia, une pièce inspirée des quatres éléments. • Photo: Philippe Dauphin

Un vivier de talents

Effectivement, ils sont neuf danseurs à avoir été recrutés cette année, la plus remarquable étant Maria Vittoria Scamarda, une jeune italienne de 18 ans, recrutée en tant que soliste par la compagnie Leipzig en Allemagne, considérée comme l’une des plus réputées du monde. « Le directeur de la compagnie a eu un véritable coup de cœur pour elle, et lui a directement proposé ce poste, alors que d’habitude on doit passer par plusieurs étapes avant d’atteindre le statut de soliste. C’est incroyable ».

D’autres partiront dans d’autres grandes compagnies, comme Hiyori Ushikubo et Juan Negreira qui ont été recrutés par le Sacramento Ballet aux États-Unis, Anna McCoy qui part en Allemagne au SemperOper Ballet avec Santiago Rousselbin, Nadine du Plessis a signé avec le Capetown City Ballet en Afrique-du-Sud. Adrian Sanchez déménagera en Lithuanie au Kaunas State Musical Theatre, Mimori Hosokawa restera en France, au Ballet Opéra Théâtre Eurométropole de Metz, et enfin Tess Sheppard a été recrutée au Divadla F.X Saldy Ballet en République Tchèque.

Embrasse-moi, une pièce de Xenia Wiest, entre néo-classique et danse contemporaine, est une pièce très expressive et très drôle: c'est notre coup de coeur! • Photo: Philippe Dauphin

Des artistes internationaux en résidence

Preuve supplémentaire de la renommée de la compagnie, plusieurs chorégraphes internationaux de renom ont créé des pièces spécialement pour les jeunes danseurs, notamment trois des quatres pièces présentées ce week-end lors des « Soirées de la danse ». Ricardo Amarante est l’un d’eux : « Je suis venu parce que j’ai vu le niveau des artistes présents ici. Pour moi, ce sont déjà des professionnels, il ne leur manque que les moyens financiers pour se tailler une place sur le devant de la scène. » Le chorégraphe, qui travaille avec des ballets new-yorkais, brésiliens, espagnols… en bref, dans le monde entier, a sacrifié ses vacances en janvier pour venir diriger l’AYBC, et il ne le regrette pas. Il propose ainsi Gaia, une pièce néoclassique en trois actes inspirée par les forces de la nature sur fond de musique brésilienne. Il a également chorégraphié Love, Fear, Loss, un pas de deux interprété par Norton Fantinel et sa compagne et co-directrice artistique, Karina Moreira à partir des chansons d’Edith Piaf.

Une autre chorégraphe, plus contemporaine cette fois, c’est Xénia Wiest. Russo-allemande, directrice de la compagnie Ballet x Schwerin en Allemagne, elle a créé Embrasse-moi, une pièce drôle et très expressive qui traite du besoin humain de vivre avec les autres : « Je voulais créer une pièce qui touche les gens. Je chorégraphie pour tout le monde, pas que pour les publics connaisseurs, sans sacrifice sur la qualité de mon travail. » La dernière pièce du spectacle est réalisée par Julien Guerin, ex-danseur des Ballets de Monte Carlo, sur le fameux Boléro de Ravel.

Karina Moreira, Norton Fantinel, Xenia Wiest et Ricardo Amarante. • C. Graizzaro

Les Soirées de la danse se tiendront les 17, 18 et 19 mai à l’Auditorium des 2 Rhônes de Fourques. Les billets sont en vente en ligne sur https://www.helloasso.com/associations/arles- youth-ballet-company et à l’Office du Tourisme Beaucaire Terre d’Argence – Tel 04 66 59 26 57

Camille Graizzaro

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