Publié il y a 12 ans - Mise à jour le 18.05.2013  - 2 min  - vu 208 fois

NÎMES EN FERIA Les toros de la terreur sous l'orage, les toros de la docilité sous le soleil

Picasa

Une corrida dure sous la flotte et l'orage, une corrida fadasse et docile sous le soleil et la douceur. Hier, pour l'ouverture du cycle taurin de Pentecôte, la Feria de Nîmes a révélé un  bien curieux contraste avec, en matinée, la (superbe) course d'Escolar Gil noyée sous des trombes d'eau jusqu'au troisième toro, dans l'après-midi la corrida de Jandilla. Insipide, sans relief ni émotion, sans race ni allant, exception faite des efforts surhumains d'Yvan Fandino parvenu à deux reprises à toréer une pantoufle transmettant autant d'émotions qu'un escargot de Bourgogne.

Yvan Fandino a sauvé la corrida de l'après-midi.

Sans tomber - et on lui en est reconnaissant - dans l'esbroufe et la vulgarité d'un Juan José Padilla qui a toréé deux exemplaires amorphes et sur les rotules, avant de se faire moquer par le public espiègle, qui réclama l'indulto  d'un toro paraplégique, qui tirait une langue de trois mètres de long dès le tercio de piques. L'arlésien Juan Bautista, lui, hérita de deux pensionnaires épuisés par deux à trois séries de passes et agonisant avant même que mort s'en suive.

Rien à voir ( ou si peu) avec la corrida matinale qui offrit à l'aficion un lot de toros qui fit plaisir à voir. Armé comme une division de Pantzers, mobiles, encastés, grands et nobles,  il fallait être gladiateur pour ne pas se faire partager en deux par ces bestiaux

Padilla posant les banderilles "al violin", toujours aussi spectaculaire.

ne supportant la moins approximation ou négligence. Dans cette arène de la terreur où les cornes cherchaient plus souvent la fémorale que la soie, Rafaelillo fut le seul à tirer son épingle du jeu en s'octroyant une oreille à chacun de ses deux exemplaires, même si le premier, honoré d'une vuelta el ruedo, aurait mérité une faena moins heurtée. Malgré de bonnes manières, le toro fut contraint, blackboulé, malmené, jusqu'à céder une oreille qu'il aurait été sans doute été disposé à abandonner en double exemplaire avec un peu moins de brutalité. Fernando Robleno toucha quant à lui un spécimen un peu moins gaillard et plus retors, avant de voir débouler une grand toro de pique, batailleur en diable et violent qu'il s'employa à améliorer. Luis Bolivar, lui, fit le service minimum sans peser sur des toros exigeants.

Sur son second, ,Juan José Padilla a plus toréé le public que son toro. • Picasa

LE PROGRAMME DU JOUR

- 11 h 30 aux arènes : corrida de toros de Juan Pedro Domecq pour Finoto de Cordoba, Morante de la Puebla et josé Maria Maszanares.

- 18 h aux arènes : corrida de toros de Nunez del Cuvillo pour Enrique Ponce, Miguel Angel Perera et Daniel Luque.

Réservations : 4, rue de la Violette de 9 h 3 à 12 h 30.

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