Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.07.2022 - anthony-maurin - 2 min  - vu 229 fois

NÎMES Glenn Ligon fait sa première en France et c'est à Carré d'art

Le Carré d'art avec en premier plan la Maison carrée (Photo Anthony Maurin).

C'est au Carré d'art que cela se passe (Photo Archives Anthony Maurin).

Glenn Ligon est né en 1960 à New York. Jusqu'au 20 novembre prochain, l'exposition "Glenn Ligon : Post-Noir" est à retrouver de 10h à 18h au Musée Carré d’art.

L’exposition de Carré d’art sera la première de Glenn Ligon dans une institution française. À l’origine, la pratique artistique de Glenn Ligon était centrée sur la peinture, en s’appuyant sur l’héritage d’artistes tels que Philip Guston, Cy Twombly, Robert Rauschenberg ou Jasper Johns ainsi que l’art conceptuel plus récent.

Ligon a très tôt incorporé du texte dans ses oeuvres, en utilisant les mots au pochoir qui deviendront la marque de son oeuvre. Il utilise un langage peint pour mettre en évidence les systèmes de valeurs sociales et politiques qui donnent un sens à ces textes et la manière dont ils sont modifiés ou soulignés par l’oeuvre.

À Nîmes sera présenté un nouveau diptyque monumental de la série "Stranger". Il inclut le texte intégral de l’essai fondateur de James Baldwin de 1953, "Stranger in the Village", dans lequel Baldwin raconte son séjour dans un petit village suisse, où la plupart des habitants n’avaient jamais rencontré d’homme noir auparavant. Ligon utilise le récit de Baldwin, qui établit des liens entre les contextes culturels des États-Unis et de l’Europe, pour réfléchir à "l’antiblackness" et aux séquelles du colonialisme.

Post-Noir selon Glenn Ligon (Photo Musée Carré d'Art).

Une salle de l’exposition à Nîmes rassemblera une sélection de néons "America". Commencés en 2008, ces néons transforment le mot "America" en le recouvrant de peinture noire, en le retournant, en l’inversant ou en l’animant, le traitant comme un matériau linguistique à manipuler et à modifier. Seront également exposées des peintures inspirées d’ateliers avec de jeunes enfants dans le cadre d’une résidence au Walker Art Center de Minneapolis en 1999-2000.

Ligon a choisi des illustrations afrocentriques des années 1960 et 1970 que les enfants devaient colorier, puis a reproduit les résultats sur de grandes toiles pour créer une série de peintures intitulée Coloring. Remarquables pour leur couleur et leur figuration joyeuses, les oeuvres de Coloring explorent la distance entre la créativité débridée de l’enfance et les notions conventionnelles du portrait, notamment en ce qui concerne des icônes telles que Malcolm X.

Dans ses peintures à l’huile et sérigraphies de grand format "Debris Field", l’artiste concentre son attention sur des formes de lettres isolées et des marques non linguistiques plutôt que sur des mots lisibles. Ces formes flottent à la surface de la toile, générant une série de compositions rythmiques improvisées et créant finalement un système ouvert qui permet à l’artiste d’explorer, selon ses propres termes, "la possibilité du sens, les éléments du sens".

Anthony Maurin

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