Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 17.03.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 541 fois

NÎMES MÉTROPOLE Quand les agrorisques font débat

(Photo Anthony Maurin).

Nîmes métropole organisait une belle session d'information (Photo Anthony Maurin).

Dans le cadre de la journée mondiale de l’eau qui se tiendra le 22 mars prochain, Nîmes métropole organisait une journée thématique sur les enjeux de l’eau en agriculture et tourisme, axée autour de deux temps forts proposés sur les problématiques du gel et du tourisme.

La journée s'annonçait longue dans l'hémicycle de Nîmes métropole. Longue de près de huit heures mais passionnante. Passionnante car les sujets abordés, sous formes de petits exposés interactifs, l'étaient, tout simplement.

Bernard Angelras lance les débats (Photo Anthony Maurin).

Premières partie, "Gel tardif et récurrent, stress hydrique : quelles réponses, quelles alternatives ?" La  matinée a permis de faire un point sur les enjeux, les moyens et les solutions pour s’adapter à ces nouvelles contraintes. "AgroRisques" est donc un cycle de conférences consacrées à l’adaptation de notre territoire face au changement climatique. Orchestrée par la direction du Développement économique de l’Agglo, cette journée fédère plusieurs services de la collectivité (Eau, Développement Durable, Agriculture). Adaptation et gestion des risques sont les fils conducteurs des échanges.

La météo, une des clés

Après le café matinal, Bernard Angelras, vice-président de Nîmes métropole délégué à l'Environnement, à la collecte et au traitement des déchets et viticulteur lui-même lançait les débats par une petite introduction. Paul Marquis, météorologue (Météo service), traitait quant à lui du "Gel et changement climatique, quels impacts sur le présent et l’avenir ?" Arnault Trac, directeur du développement chez Weenat, parlait de "Comment combiner différentes sources de données météo pour améliorer les prévisions de gel et la performance des moyens de lutte ?"

Dans l'hémicycle, une cinquantaine de participants (Photo Anthony Maurin).

Pour Sun Agri, c'est Charlotte Jouve, responsable marketing et partenariats, qui évoquait la problématique de l'"Agrivoltaïsme dynamique : une solution de protection climatique pour les filières viticoles et arboricoles gardoises". Après une petite demi-heure de networking, d'échanges libres autour d'un café, le stress hydrique est venu sur le tapis par le biais de BRL et de Sébastien Chazot, directeur de projets pour une conférence thématisée sur "Nos territoires sont-ils prêts à faire face à la hausse du stress hydrique ?" Du côté d'MPC International, la technologie Ployer a su intriguer son monde. Michel-Paul Correa, chargé de Mission, a exposé le "Traitement du stress hydrique : Polyter, pour l'agriculture, l'antidote face au dérèglement climatique !"

Pour Fyteko, Gilles Boreux, ingénieur agronome, et avec Sébastien Biga qui est responsable développement pour Sumi Agro France, la proposition était autre. "Une molécule signale bio-basée pour protéger les plantes contre les stress hydriques". Dans la foulée et avant la pause méridienne, une veille des tendances technologiques était présentée lors d'un panorama de solutions, de projets et d'acteurs innovants avec en autres Cécile Clicquot de Mentque, rédactrice en chef de Green News Techno.

Tourisme et gestion de l'eau pour l'après-midi

Pour l'après-midi, "Eaux et tourisme : quelles sont les bonnes solutions face aux enjeux ?" Les Grands sites, établissements touristiques, évènements culturel attirent chaque année de nombreux visiteurs sur notre territoire. Ils sont concernés par cette ressource et autant dire que le Gard comporte de nombreux sites touristiques et connaît régulièrement des problèmes quant au la gestion de l'eau. Répondre à leurs attentes et à leurs besoins engendre une consommation d’eau grandissante. Cette rencontre devait permettre de découvrir des solutions pour économiser l’eau, d'optimiser son utilisation dans une logique de d’économie circulaire, tout en (re)découvrant les dernières avancées et innovations en la matière.

Car oui le problème est épais. À ces fréquentations saisonnières s'ajoutent les consommations d’eau des collectivités (alimentation des populations résidentes, nettoyage voiries, arrosages espaces verts), et celles des autres activités économiques (agriculture, élevage, productions industrielles et artisanales, refroidissement...). Avec un même constat chaque année, des pics de consommation en juillet-août, qui peuvent être amplifiés par des épisodes de canicule.

Or, le Languedoc Roussillon est déjà affecté par un déficit quantitatif sur ses ressources en eau, et des limitations d’usages et défaillances d’approvisionnement en eau impactent chroniquement les territoires. La gestion intégrée des ressources en eau est un réel enjeu. Pour faire face aux périodes de sécheresse et de pénurie en eau, des solutions existent comme anticiper, mesurer, économiser, sensibiliser les utilisateurs aux bons usages de l’eau, avec l’apport des normes et certifications. Enfin, mobiliser des ressources non conventionnelles (eau traitée réutilisée...) peut aussi répondre à des problématiques.

Ce rendez-vous économico-écologiquie, était animé par Jean-Michel Clerc, expert innovation eaux géosciences risques de l’Agence Régionale de Développement Economique. Il devait servir à utiliser l’eau dans une logique d’économie circulaire, et de rencontrer des spécialistes qui pourront vous faire part des dernières avancées.

Retours d'expériences et avancées technologiques

C'est Olivier Fabregoul, vice-président de Nîmes métropole délégué au Développement économique qui a lancé le moment en compagnie de Michel Verdier et de Jean-Luc Chailan. Olivier Depraz, de chez ImaGeau Nîmes devait "Prévenir les phénomènes de sécheresse, et anticiper les niveaux d’eau dans les eaux de surfaces et souterraines, avec l’appui de intelligence artificielle. Améliorer l’utilisation des forages".

Du côté du retour d'expérience, Jean-Romain Brunet de Port Camargue via sa régie autonome du port de plaisance a évoqué l'économie de l’eau potable en la substituant par une autre ressource, et en la mesurant pour en avoir une utilisation raisonnée. Sébastien Arnaud, patron du Pont du Gard, a lui aussi pris la parole.

Après un questions/réponses, des exemples de solutions adaptées à l’optimisation des usages de l’eau (sous forme de pitch) ont été apportées par Gérard Maziotta d'Aquapure Systems (traitement/recyclage d’eaux grises en bâtiment), par Sophie Dussargues de Phytocontrol (prévention des risques microbiologiques) et par Nicolas Cazenove, de Veolia (comptage intelligent et optimisation des usages de l’eau). Enfin, Samuel Bruyère, a parlé des solutions connectées avant d'en venir aux apports de la normalisation et de la certification dans l’utilisation de l’eau et du tourisme.

Pour conclure, Jean Michel Remy et Christine Sorli pour Afnor ont donné des solutions quant à la robinetterie, à la piscine, au traitement et à la réutilisation d’eaux... Et Angelika Sauermost du Comité régional du tourisme et des loisirs Occitanie a noté "Les apports de la labellisation Qualité tourisme Occitanie Sud de France".

Anthony Maurin

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