NÎMES Olivier Sébastien au coeur du projet "Tingit", nouveau concept destinée à la seconde main
Le cordonnier Olivier Sébastien, patron de la société "L'Emile Pompe" située à Nîmes rue Emile Jamais, fait partie de la nouvelle aventure "Tingit", spécialiste de la seconde main.
Les résultats fulgurants de Vinted et l'appétence des gens pour le milieu des friperies et des brocantes montrent que la seconde main a la côte. Tingit est une de ces applications naissantes qui cherche aussi à s'implanter dans le domaine. Huit mois après son lancement en Lituanie, Tingit cartonne sur un marché qui n'est pas aussi amateur de seconde main que la France, c'est donc tout naturellement que les trois fondateurs Indrė Viltrakytė, Robertas Kalinkinas et Tadas Maslauskas ont choisi de poser un pied dans l'Hexagone.
Le principe est simple et sert autant aux artisans qu'aux particuliers. Sur le site Tingit, les clients choisissent ce qu'ils ont besoin de réparer. Ensuite ils suivent tout un processus guidé et ajoutent une ou plusieurs photos et pourquoi pas une vidéo puis un petit détail de l'objet à réparer et leurs coordonnées. "Nous nous chargeons de transmettre le reste au cordonnier, qui choisit le nombre de pièces qu'il souhaite réparer chaque mois et fixe ses prix. L'idée de Tingit, c'est qu'il y a des personnes qui veulent faire réparer mais qui n'ont pas le temps d'aller chez le cordonnier", explique Tom El Alaoui, commercial de la société. Cela permettra aussi de dynamiser pas mal de régions rurales comme le précise la société lituanienne.
"Beaucoup de gens ont des paires de chaussures qu'il adorent et qu'ils veulent garder et faire réparer. D'autres ont aussi un grand nombre de sac à main, parfois c'est très dur de trouver des spécialistes de ce type de pièces", ajoute-t-il. Comptez environ deux à quatre jours en moyenne pour réparer (hors envoi) selon les pièces, qui sont à déposer dans des lockers (casier dans les villes).
Olivier Sébastien sélectionné
Connu et dynamique sur le territoire nîmois, Olivier Sébastien a été appelé pour être parmi les six premiers cordonniers de l'aventure. Une nouvelle manière de travailler qui lui plaît tout particulièrement : "On a parfois des difficultés de circulation dans les centres-villes en général donc ce sera pratique puisque tout me sera amené en même temps. Je suis très heureux et très fier d'avoir été choisi", déclare-t-il.
Il partage l'affiche avec cinq autres collègues de Castres, Saint-Jean-de-Luz, Juvignac, de la région lyonnaise et d'une autre commune d'Ile-de-France. "On nous a demandé ce qu'on voulait réparer. J'ai choisi de m'occuper des chaussures Louboutin, Dior, Chanel, Weston et Church", précise le cordonnier nîmois. L'an dernier, il s'est longuement remis en question et a d'ailleurs tout repris à zéro pour la qualité de son travail.