Publié il y a 54 min - Mise à jour le 28.11.2025 - CC - 3 min  - vu 129 fois

NÎMES Seize platanes à abattre sur les quais de la Fontaine

platanes jardins de la fontaine

Les cinq platanes se situent entre la rue Rabaut-Saint-Étienne et l'avenue Jean-Jaurès. 

- Photo Manon Poujol

Victimes de la maladie du chancre coloré, cinq platanes vont être abattus à partir du 15 décembre. Puis, en prévention, 11 autres platanes sains seront aussi abattus à terme. 

Le chancre coloré frappe de nouveau à Nîmes. La Ville est tenue, sur décision de l'État (DRAAF), d'abattre plusieurs platanes contaminés sur les quais de la Fontaine. Une mesure lourde, mais aujourd'hui la seule capable de freiner la propagation de cette maladie incurable, en forte expansion dans le Sud de la France. "Cela nous laisse aucune alternative, aucun compromis. La réglementation fixe un cadre très strict, la ville de Nîmes compte bien respecter la législation", confie Chantal May, adjointe déléguée à l'Environnement.

Le chancre coloré, causé par le champignon Ceratocystis platani, est une maladie grave qui touche exclusivement les platanes et entraîne leur dépérissement en quelques années. La maladie est aujourd'hui présente dans la majorité des départements du Sud, mais également dans d'autres régions, comme l'Île-de-France ou la Normandie. Plusieurs villes ont déjà été touchées, notamment Aix-en-Provence sur le cours Mirabeau. En Occitanie, le canal du Midi, où des milliers d'arbres ont dû être abattus, en constitue l'exemple le plus emblématique.

Abattage la nuit à partir du 15 décembre

Des prélèvements et inspections menés par la FREDON Occitanie (Organisme à vocation sanitaire (OVS) délégataire de missions de service public, chargé du volet santé des végétaux) et les services de l'État (SRAL - DRAAF) ont confirmé la contamination de plusieurs platanes entre la rue Rabaut-Saint-Étienne et l'avenue Jean-Jaurès, au niveau de l'arrondi du jet d'eau.

Ces quatre arbres doivent être impérativement dévitalisés et abattus d'ici à la fin de l'année, ainsi qu'un cinquième, très proche des arbres malades et dont le risque d'être impacté rapidement est trop important, conformément à la législation. Le coût total de l'opération est de 41 795 euros TTC comprenant les abattages et carottage, la fourniture des arbres, les travaux de préparation et plantations. 

platanes quais de la fontaine
Les platanes concernés se situent sur le quai  • Photo Manon Poujol

Il s'agit du cinquième foyer du chancre coloré à Nîmes. Les cinq premiers platanes vont être abattus à partir du 15 décembre. Cela va se dérouler la nuit de 22h30 à 5h30 durant trois nuits pour ne pas perturber la circulation en journée. Un abattage très strict qui oblige les agents à désinfecter tout le matériel et engins utilisés pour cette opération afin de ne pas propager davantage la maladie. Le système de carottage est privilégié pour impacter le moins possible la structure des quais de la Fontaine.

11 platanes sains aussi à abattre

Dans le but d'endiguer la propagation du chancre coloré, la réglementation impose la dévitalisation puis l'abattage des arbres contaminés, ainsi que l'abattage préventif de tout platane situé dans un rayon de 35 mètres autour d'un sujet malade. Sur le quai de la Fontaine, cette obligation concerne les cinq platanes impactés. Mais, à terme, également 11 platanes sains situés dans le périmètre réglementaire, devront être abattus.

Si l'abattage est ordonné par l'État et confirmé, il se fera de manière progressive pour limiter les perturbations liées à un chantier nécessitant d'importantes coupures de circulation et pour préserver l'intégrité du canal de la Fontaine, ouvrage du XVIᵉ siècle, qu'un déracinement massif et simultané pourrait fragiliser. L'objectif est de sauvegarder plus de 200 platanes en périphérie du secteur, et plus de 1 600 sur l'ensemble du territoire nîmois. Une propagation incontrôlée entraînerait des abattages massifs, aux conséquences patrimoniales, paysagères et financières considérables.

De nouveaux arbres plantés

Pour limiter les impacts racinaires, la Ville a opté pour une technique de carottage, plus coûteuse, mais plus respectueuse des sols. Des mesures d'intervention très rigoureuses (protection des sols, désinfection des matériels, récupération des débris issus des abattages) permettront de limiter le risque de dissémination de la maladie. Les arbres seront progressivement remplacés. Les nouvelles plantations débuteront tout début 2026.

La Ville s'engage à replanter des essences variées, de grande qualité, plus résistantes aux maladies et mieux adaptées aux changements climatiques : févier d'Amérique, chêne du Mexique, chêne à feuilles de châtaignier, tilleul argenté, sophora. Les arbres sélectionnés mesureront entre 6 et 8 mètres de haut et auront une circonférence de 30 à 35 cm. Âgés de 15 à 25 ans, ils viennent d'une pépinière française. Ces plantations permettront de diversifier le patrimoine arboré, d'en renforcer la résilience et d'assurer une intégration esthétique et patrimoniale du site. Ce chantier sensible est mené en lien étroit avec les services de l'État, dans l'intérêt de la sécurité végétale et du maintien durable du patrimoine arboré nîmois.

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