Au commissariat central de Nîmes, l’heure est au bilan, ce jeudi 27 novembre 2025. Depuis mardi, un grand nombre d’opérations ont été menées dans le centre-ville de Nîmes, principalement dans les quartiers de Gambetta, Richelieu, Saint-Charles ou encore Sainte-Beaudile. « Le centre-ville mérite aussi toute notre attention », souligne Jean-Philippe Nahon, directeur interdépartemental de la police nationale du Gard. À l’image des différentes opérations de restauration de la sécurité au quotidien, déjà effectuées dans les quartiers plus sensibles de Pissevin, du 17 février au 17 mars 2025, ou encore du Mas de Mingue, de nombreux membres des forces de l’ordre ont quadrillé le centre-ville cette semaine.
L’objectif ? Montrer la présence des forces de police dans ces lieux ciblés, multiplier les contrôles, qu’ils soient routiers ou d’identité, et mettre la pression aux Nîmois connus des forces de police. « Cela nous permet notamment de cibler des personnes mises en cause dans des procédures judiciaires », explique Jean-Philippe Nahon. Trente pourcents des infractions commises dans la ville, le sont dans son centre. « 42 % des atteintes aux biens se font dans le centre-ville, explique le directeur de la police nationale du Gard. Cela justifie de mener des opérations sur ce secteur », ajoute-t-il.
199 bouteilles de protoxyde
Cinquante-neuf contrôles routiers ont été effectués ces trois derniers jours dans le centre-ville et « un certain nombre de procès-verbaux ont été établis », lance Jean-Philippe Nahon. Détention de stupéfiants ou encore défaut d’assurance ont notamment figuré parmi les infractions descellées par les motards police nationale, chargé des nombreux contrôles. Dix-sept commerces nîmois ont aussi fait l’objet de contrôles. En premier lieu deux épiceries où 199 bouteilles de protoxyde d’azote ont été saisies. Autorisées à la vente, si les bombonnes ne sont pas détournées pour un usage psychoactif, cette saisie ne s’inscrit pas dans cette veine. « Le fait de vendre ces bouteilles avec les embouts et le ballon, c’est illégal », explique Céline Cance, commissaire de police. Du tabac issu de la contrebande a également été saisi. « Les contrôles de commerces, c’est aussi tous les jours », complète Jean-Philippe Nahon.
Certains contrôles conduisent d’ailleurs à des fermetures administratives. Vingt-huit de ces fermetures ont été ordonnées depuis le début de l’année 2025, contre 16 sur l’intégralité de l’année 2024. C’est le cas de l’épicerie Vauban Market, situé rue Clérisseau, qui a fermé ses portes mardi. Dans les commerces ciblés, il est aussi question du travail de personnes en situation irrégulière. Quatre étrangers sans titre ont été interpellés en position de travail dans un salon de coiffure et un barber.
Douze interpellations
Nombreux ont été les effectifs pour permettre la mise en place de cette opération dans le centre-ville. Une centaine de fonctionnaires ont été mobilisés pour participer à ces différentes missions, appuyés par quatre-vingt-dix CRS. Douze interpellations conduisant à des garde-à-vues ont été permise par la mise en place de ce dispositif. Certains contrôles d’identité ont conduit à des arrestations. C’est le cas de deux trafiquants de stupéfiants, repérés puis interpellés par les forces de police. Des chiens policiers entraînés à la détection de stupéfiants ont aussi permis la saisine de 400 g de raisine de cannabis dans un appartement du secteur de Notre-Dame.
Un bilan que le directeur de la police nationale du Gard estime positif. « Certains habitants sont venus spontanément nous dire qu’ils étaient satisfaits de nous voir », ajoute Jean-Philippe Nahon, ravi de cet accueil citoyen. D’autres opérations d’ampleur, s’inscrivant dans le Plan de restauration de la sécurité au quotidien, sont en cours de préparation. « Il y a des choses qui sont dans les tuyaux », conclut le directeur de la police nationale du Gard.
