Les étudiants en L3 Design inauguraient ce lundi la première exposition de fin de cursus, imaginée depuis la refonte de la formation.

Si le design a envahi nos vies du quotidien, son emprise sur la société est encore bien plus profond qu'il n'y parait. Au delà de l'aspect purement esthétique, ce sont des notions bien plus complexes qui sont enseignées à l'Université de Nîmes : "Aujourd'hui, le design n'est plus uniquement ce qu'on a l'habitude de voir. C'est surtout rendre tangibles et visuelles des problématiques" explique Benjamin Servet, enseignant de service-design en L3.

La formation initiale en Arts Appliqués a ainsi été repensée pour répondre à un besoin de modernisation du modèle éducatif de l'université. "On s'est développé dans un esprit d'école" ajoute Marie Julie Catoir-Brisson, maitre de conférence en design et communication. La licence Design, nouvelle formule à vocation généraliste, aborde les grandes orientations du design : design d'espace, design de produit ou design d'interaction, et sensibilise ses étudiants au design de service.

Créer un "esprit promo", comme dans les grandes écoles

Pour couronner une première année sous cette forme, les projets personnels des 80 élèves de troisième année de licence étaient exposés ce lundi à Hoche, comme celui d'Isabelle Brocker : "J'aimerai créer une communauté créative d'échange et de partage écolo." Originaire de Strabourg, elle a intégralement pensé un espace de 300 m2 où les esprits sensibilisés au recyclage viendraient donner une seconde vie à des objets, des matériaux. "Je l'image comme un lieu de loisir que je veux appeler Vendredi. Cela évoque le début du weekend" précise t-elle.

D'autres créations ont aussi attiré l'attention des enseignants, comme une application sur les transports en commun à Nîmes. Les étudiants de deuxième année étaient également conviés, pour créer un "esprit promo", dans un moment de convivialité et de cohésion. Preuve que l'Université peut aussi se moderniser.

Baptiste Manzinali