Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.04.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 1194 fois

ROCHEFORT-DU-GARD Une opposition vent debout au dernier conseil

Céline Alcade et Rafik Bouras, tous les deux conseillers municipaux d'opposition de la liste "Rochefort est à vous", ont quitté la séance du conseil municipal. (capture d'écran / retransmission conseil municipal de Rochefort-du-Gard) - OG8

Le jeudi 1er avril, le conseil municipal de Rochefort-du-Gard s’est réuni pour voter le budget primitif. Si la présentation s’est passée sans encombre, la partie questions a connu quelques remous.

Pour l’exercice 2021, la commune prévoit une section d’investissements à hauteur de 7 408 949 €. Elle servira à payer les dernières factures à Valis Habitat pour le projet d’éco-quartier du Galoubet, mais aussi à financer l’aménagement de la première tranche de travaux de la RD 111 (600 000 €), la réhabilitation et la mise en accessibilité de l’école du Vieux Moulin (150 000 €) ou encore l’étude sur la place de la République et sur le sens de circulation dans le centre du village (63 000 €).

L’élue d’opposition Céline Alcade avait soigneusement préparé son intervention pour commenter ce budget 2021. Mais elle n’a jamais pu la lire. En effet, alors qu’elle se lève et s’apprête à débuter son propos au micro, le maire, Rémy Bachevalier l’interrompt : « Restez assise s’il vous plaît. Vous vous asseyez comme tout le monde. Vous n’êtes pas au tribunal ». « Je préfère prendre la parole debout, je suis plus à l’aise comme ça. […] Ça ne change rien à ce que je vais dire, je ne vois pas quel est l’obstacle… », répond l’élue, un peu déconcertée.

Elle ne pliera pas aux sommations du maire et finira par quitter la séance avec l’opposant du même camp, Rafik Bouras. La tête de liste "Rochefort est à vous", Julien Paudoie, a réagi dans un communiqué déplorant ce qui ressemble à « un poisson d’avril » : « Nous avons eu beau rappeler que cela entachait d'illégalité la délibération faute de pouvoir reposer sur une prescription légale, mais là encore, aucune réaction raisonnable. »

Il ajoute : « Nous déplorons cette méconnaissance des règles que le maire a lui-même fixé dans le règlement intérieur et de celles issus du Code général des collectivités territoriales. Nous n'avons pas été élus pour assister à ce type de séance ubuesque mais pour travailler au bien commun et à la préservation des intérêts de notre collectivité. » Le présage d'une politique de la chaise vide ?

Marie Meunier

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