Ce dimanche 28 novembre, à Saint-Ambroix, se tiendra la sixième édition des Vignes réboussières au domaine de Berguerolles. Cette sympathique manifestation est l'occasion de vivre une balade poétique vigneronne, festive et décalée. Parmi les quatorze viticulteurs, Julien Pibarot, qui tient le mas des Manhans à Monoblet, revient sur les raisons de sa présence. 

​Objectif Gard : Pouvez-vous vous présenter ?

Julien Pibarot : À la base, rien ne me destinait à faire du vin. J’ai fait des études dans l’hôtellerie/restauration pour devenir cuisinier, métier qui ne m’a pas convenu au moment d’exercer professionnellement. Puis, je me suis rabattu vers le commerce pour au final exercer pendant 12 ans dans cette branche. J’ai eu l’opportunité de devenir vigneron il y a 4 ans et depuis je me régale ! C’est un vrai plaisir de se lever tous les jours avec le sourire pour commencer la journée.

Qu’y a-t-il de si passionnant dans votre métier ?

Vivre au rythme des saisons, réapprendre à observer les cycles de la vie et de la nature, travailler la terre aussi exigeante soit-elle, me sentir à ma place au pied des montagnes. Mais aussi la nécessité d'être humble, de s'adapter et accepter de ne pas tout contrôler car la nature est reine. Pour moi, c'est plus qu'un métier, c'est une façon de vivre, d'être au monde.

Quel est votre côté réboussier ?

Je n'aime pas faire comme les autres. Je n'aime pas prendre les chemins déjà tracés. Quant à l'autorité, très peu pour moi ! Je préfère être libre de me tromper que devoir me conformer à des règles pré-établies par on ne sait qui. Je ne crois pas, j'expérimente et si je rate, tant pis, j'aurais appris.​

Une phrase culte ?

On dit souvent : je ne crois que ce que je vois. Il me semble que la réalité est toute autre. Je dirai plutôt : je ne vois que ce que je crois, car nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, nous les voyons telles que nous sommes.

Marjorie Moore

Pour vous inscrire aux Vignes réboussières à Saint Ambroix c'est ici : http://vinsdescevennes.com