SAINT-GENIÈS-DE-COMOLAS Un jardin pédagogique en hommage à Jeanne, élève de l’école décédée il y a un an

Ce vendredi après-midi, lors de l'inauguration du Jardin de Jeanne
- Thierry Allard« C’est plus que symbolique », glisse le maire de Saint-Geniès-de-Comolas ce vendredi après-midi au moment de couper le ruban du jardin pédagogique de l’école du village.
Un jardin baptisé Jardin de Jeanne. Jeanne était la fille de Maud et Pascal Fouchard. Élève de l’école depuis son plus jeune âge, la fillette était une enfant du village. « Il y a un an, elle a eu besoin d'une deuxième greffe hépatique, ça s'est mal passé et elle nous a quittés le 17 mai 2024 », explique son père. Jeanne avait 9 ans. Un an plus tard, presque jour pour jour, le tout nouveau jardin pédagogique de l'école du village porte désormais le prénom de la fillette, pour « partager cette peine, donner une certaine éternité à ce bout de chou », explique le maire.
Le drame a fortement touché le village, « et nous avons eu beaucoup d’amis près de nous l’année dernière, qui sont toujours présents », souligne Pascal Fouchard. Les parents ont aussi « pris à cœur », comme le dit Maud Fouchard, la restauration du cabanon qui se trouvait sur la friche qui accueille aujourd’hui le jardin pédagogique. Aidés bénévolement par des amis artisans du village, ils l’ont entièrement restauré. « Ce projet nous a bien accompagnés, on voulait faire quelque chose de joli, qui servira aux enfants », explique Maud Fouchard.
Ce vendredi, pour l’inauguration, nombre d’enfants et d’habitants du village avaient fait le déplacement. « Nous sommes très émus », leur dira le père de Jeanne. « Que ce jardin vous donne de la force, poursuivra sa maman, le sourire et l’énergie de Jeanne sont là. »
Là, sur un beau projet qui a vu la mairie racheter cette friche de 2 500 mètres carrés, tout à côté de l’école, contre 116 000 euros, « pour bloquer la construction et offrir un espace à nos enfants et aux générations futures », explique le maire, Olivier Jouve. Pour mener à bien le projet, la mairie a fait appel à des artisans locaux, à ses agents, et l’association Grisbi, avec l’Agglomération du Gard rhodanien, a donné des arbres, « quasiment que des fruitiers », précise le maire, pour le jardin. L’idée, désormais, est de « monter en puissance pour proposer plusieurs activités sur ce jardin », rajoute-il.