SEXUALITÉ Les femmes atteintes de cancer brisent les tabous

Le cancer, un véritable fléau qui touche chaque année près de 300.000 personnes. Mais doit-on pour autant mettre sa vie entre parenthèses, le temps du traitement de cette maladie, qui se guérit de mieux en mieux ? La semaine dernière, la permanence HELPP (Hôpital entoure le patient et ses proches) a organisé un groupe de parole autour de ce délicat sujet au CHU de Nîmes. Fondée en 2005, "cette permanence se tient dans les locaux de l'ERI (Espace de Rencontre et d'Information) de l'hôpital", explique Anne Grangeon, animatrice et psychologue.
Difficile pour les milliers de personnes atteintes d'un cancer de parler de sexualité à leur médecin : « on a l’impression qu’ils nous regardent tous comme si nous étions des nymphomanes, comme si ce n’était pas si important que cela, dans notre état actuel », introduit Christine (1), qui a mis du temps à informer sa famille de son cancer du sein.
Invitées, les spécialistes Madeleine Gerardin (médecin), et Pascale Stéfani (psychologue), se sont mises « à disposition pour répondre à toutes les interrogations ». « Bien au-delà de la question sexuelle, c’est une question de vie, de disponibilité au plaisir qui est soulevée ici", a estimé Anne Grangeon. Bien souvent, le corps est vu comme « un champ de bataille (…) Pour les médecins, lorsque l’on parle de cancer, on pense au pronostic vital qui est engagé », tente d'expliquer Madeleine Gerardin.
« On est amoché. Notre corps se transforme : on maigrit, on grossit. On a la nausée, on est fatigué. L’image du corps et notre féminité sont mises à mal », lance Sylvie. Avec humour, la quadragénaire a connu une douloureuse expérience amoureuse au moment où le besoin d’être épaulé est le plus prégnant : « ma compagne est partie en apprenant ma maladie. Cela faisait quand même 17 ans que nous étions ensemble (…) Ce fut la double peine ».
De leurs côtés, Madeleine Gerardin et Pascale Stéphani ont lancé un message optimiste : « rassurons- nous, les cas où le compagnon décide de partir ne sont pas majoritaires». Et de préconiser : « une bonne information ». « Aujourd’hui le mot cancer continue de faire peur, alors que nous faisons d’énormes progrès. Avec une information plus cadrée, on aurait sans doute moins de chance de voir ce genre de choses ». La communication, le remède à beaucoup de maux de notre société…
(1) Les noms ont été changés.
C.M
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