Publié il y a 1 an - Mise à jour le 14.10.2022 - thierry-allard - 3 min  - vu 488 fois

UZÈS Au Parlement des liens, sur le chemin vers la pleine santé

Le groupe de travail sur la pleine santé, lors du Parlement des liens, ce vendredi à Uzès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le groupe de travail sur la pleine santé, lors du Parlement des liens, ce vendredi à Uzès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La première édition du parlement des liens se tient ce week-end à l’Ombrière d’Uzès. 

Initié par la maison d’édition les Liens qui libèrent, en partenariat avec l’agence Comuna, l’événement se déroule en deux temps. Un premier s’est tenu ce vendredi après-midi avec une première restitution des travaux entamés depuis le début de l’année par des chercheurs et des acteurs locaux, citoyens et associations. Le second temps, ce samedi, verra des tables-rondes avec des chercheurs, intellectuels et écrivains reconnus. 

Une expérience nouvelle pour le territoire du Pays d’Uzès. « Nous avons besoin d’un regard extérieur », souligne le président de la Communauté de communes du Pays d’Uzès Fabrice Verdier en ouverture. L’élu en attend rien de moins que de « trouver des solutions dans un monde qui va très mal. » Avec une problématique, posée par la vice-présidente du Conseil départemental Bérengère Noguier : « comment on peut continuer à désirer l’avenir ? »

Le président de la CCPu Fabrice Verdier, la vice-présidente du Département Bérengère Noguier et le coprésident des Liens qui libèrent Henri Trubert (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Vaste programme, donc. Le Parlement des liens, dont une première édition s’était tenue avec une cinquantaine d’invités de marque au centre Pompidou l’année dernière, vise à voir le monde différemment, à travers les interdépendances. « Pour nous tous les savoirs, tous les domaines, sont en transition, on passe d’une société de la séparabilité à une société de l’interdépendance. Ça change tout, cela créé un nouveau paysage de la pensée, un nouveau corps politique », pose Henri Trubert, coprésident des Liens qui Libèrent avec Sophie Marinopoulos. 

Puisque tout est lié, tout le monde doit travailler ensemble pour trouver des solutions. « Mais on ne peut travailler ensemble que si on a un processus, et à condition de se fonder sur une documentation précise », ajoute-t-il. La question du concept de la pleine santé, dont les travaux ont ouvert l’événement, illustre tout cela. 

L'exemple de la pleine santé

Sur cette question, qui inclut les questions sociale et écologique dans la santé, le chercheur Éloi Laurent a travaillé avec un groupe de citoyens du territoire. Accompagné par les mutuelles MNT et Harmonie, le groupe a travaillé sur un questionnaire adressé à la population du territoire, histoire d’avoir un état des lieux de la santé dans le Pays d’Uzès. 650 personnes ont répondu, soit 2 % des habitants, « un échantillon acceptable » pour Éloi Laurent. 

On apprend de ce questionnaire que la majeure partie des répondants s’estime en bonne santé, « une richesse à préserver », pour Éloi Laurent, et que le covid n’a pas créé de choc important sur l’état de santé de cette population. Sur la question des interdépendances, 95 % des sondés considère que la santé dépend de l'environnement naturel, par contre 55 % ne considèrent pas qu’elle dépend aussi de la santé des autres, malgré la crise sanitaire. « C’est un défi, nous avons un travail à faire là-dessus », estime le chercheur.

On y découvre aussi que les marchés et les lieux de culture, comme la médiathèque et le cinéma, sont considérés comme importants pour la santé des sondés, comme les oiseaux sur la question animale. Et lorsqu’on leur demande comment améliorer l’accès aux soins, les maisons médicales et les centres de santé sont plébiscités, largement devant la télémédecine. « Le réel l’emporte sur le numérique », commente Éloi Laurent. 

Voilà pour l’état des lieux, indispensable pour lancer la démarche. « Il est souhaitable de prolonger cette enquête par un forum de la pleine santé en janvier 2023, une assemblée collégiale, pour en faire un instrument de protection de cet état de santé qui est bon et qui doit le demeurer », affirme Éloi Laurent. Le travail ne fait que commencer. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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