UZÈS En images : le lycée des métiers d’art Guynemer ouvre ses portes
Le lycée des métiers d’art Georges-Guynemer d’Uzès organise une opération portes ouvertes jusqu’à ce soir.
L’occasion d’une visite guidée au sein de l’établissement qui compte un peu moins de 300 élèves, et de réels talents.
La visite débute par l’atelier de taille de pierre, où sont formés des CAP et bac pro. « On apprend la taille à la main d’abord, les machines on commence à s’en servir en fin de première année, début de deuxième année » présente Inès, en formation dans l’atelier. Ici, on fabrique des stèles, colonnes, vasques, bancs en pierre de Vers, puis en marbre ou en granit.
Quelques mètres plus loin, changement d’univers avec l’atelier ferronnerie d’art. « Ici, ils apprennent la technologie et le forgeage, pour créer leurs propres pièces », explique le professeur Eric Guérin, qui forme les CAP en 2 ans avec Michel Viala. Ses élèves, qui fabriquent des balcons, grilles ou encore portails, ont notamment conçu et fabriqué des trophées pour les jeunes agriculteurs de Nîmes, « et ils sont allés les remettre, ils étaient fiers », note leur professeur.
On passe du fer au bronze, avec l’atelier du CAP monture en bronze. « On travaille avec des métaux non ferreux », explique le professeur Anthony Didier, passé par le même atelier en tant qu’élève il y a quelques années. Une formation rare — il n’y en a que trois en France — aux débouchés « dans le luxe, avec notamment la fabrication de lustres, ou la restauration, explique le professeur. Après les élèves peuvent partir dans la fabrication de quincaillerie. » Le CAP s’effectue en un an, avec une douzaine d’élèves chaque année.
Après le métal, le bois : le lycée Guynemer dispense un CAP sculpteur ornemeniste, où les élèves apprennent à sculpter toutes les essences de bois pour orner les meubles. L’atelier voisin, à tous les sens du terme, est celui du CAP en un an marqueterie. Une spécialité moins connue, quoique, puisque les échiquiers en sont la réalisation la plus célèbre. « C’est du décor appliqué aux meubles, mais aussi des tableaux, de la peinture de bois », explique le professeur Alain Vincent-Falquet. Utilisant des bois naturels ou teintés, des métaux tendres ou encore de l’os de boeuf, les élèves vont réaliser de véritables créations. « Les débouchés sont dans la restauration, la création de meubles, mais aussi l’intérieur de gâteaux ou d’avions de luxe, la fabrication de coffrets à bijoux ou d’échiquiers », poursuit le professeur, qui précise que pour ce métier, « il faut aimer le dessin. » Bois toujours, le CAP ébénisterie tout à côté fabrique quant à lui des meubles en bois massif de A à Z, des plans aux finitions.
Dernière matière travaillée au lycée Guynemer, le textile, avec le CAP tapisserie option décor et le bac pro tapisserie d’ameublement. « C’est un métier complet, avec le garnissage de sièges et la couture d’ameublement, avec les drapés, les stores, les doubles rideaux, le houssage de siège », énumère la professeure Catherine Saez, qui compte parmi ses élèves Emma, qui a terminé à la première place régionale et à la troisième place nationale aux Olympiades des métiers dans sa catégorie.
Autant de formations aux réels débouchés, mais qui restent encore peu connues : « le recrutement des candidats est un peu compliqué », explique la proviseur du lycée Christine Troussier. C’est que pour y arriver, il ne suffit pas d’avoir du talent : « ces formations demandent beaucoup de travail, la culture générale, les arts appliqués et l’histoire de l’art sont nécessaires, on n’est pas diplômé car on est simplement créatif. » il faut également être bien conscient que la mobilité est souvent indispensable pour aller trouver du travail dans ces métiers très spécialisés.
Les portes ouvertes, organisées à l’occasion des Journées européennes des métiers d’art, se poursuivent encore aujourd’hui de 9 heures à midi et de 13 heures à 17 heures au lycée Guynemer, 1, place de Verdun à Uzès.
Thierry ALLARD
