Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 30.08.2013  - 2 min  - vu 243 fois

VIANDE DE CHEVAL Les médias s'emballent, la mairie d'Alès prend des mesures et rassure

Christophe Rivenq accompagné de Jean Paul Braime DGS Adjoint et Jacques Pages directeur de l'abattoir présente les documents à la presse.

Christophe Rivenq accompagné de Jean Paul Braime DGS Adjoint et Jacques Pages directeur de l’abattoir, présente des exemplaires des carnets de santé des chevaux à la presse. Ph DR/RM

Pointé du doigt par les médias dans une affaire d'abattage de chevaux dont les documents auraient pu être falsifiés dans le cadre d'un éventuel  trafic international (voir notre article) l'abattoir municipal d'Alès, par la voix de Christophe Rivenq, DGS, a annoncé ce vendredi plusieurs mesures. La première c'est qu'afin d'avoir accès à tout le  dossier , la mairie va se porter partie civile dans le cadre de la plainte qui a été déposée à Charleville Mézières. La seconde c'est que dans l'attente de l'évolution de l'enquête la mairie a décidé de porter plainte dès ce jour pour "faux et usage de faux".

Enfin une troisième plainte pourrait être déposée pour préjudice économique et préjudice d'image. "Car le fait d'avoir impliqué le nom de l'abattoir d'Alès dans ce dossier aura forcément un impact économique" explique Christophe Rivenq. "Par mesure de précaution, l'abattoir d'Alès qui effectue 20% de son chiffre d'affaires avec l'abattage de 3000 chevaux par an, soit environ 1000 tonnes  a déjà signifié à son unique fournisseur qu'il n'accepterait plus de chevaux provenant du revendeur Deckaert dont le nom a été cité dans cette affaire.  "D'autre part" poursuit Christophe Rivenq "on ne peut mesurer les conséquences de ce mauvais coup de pub : L'abattoir est déficitaire, soutenu par des investissements lourds de la mairie et sa fermeture couterait aujourd'hui prés de 2,5 M€/an au contribuable. "

"S'il y a eu falsification des documents qui servent au contrôles, à la fois de notre part et de celle des services de  l'état pour autoriser l'abattage (le carnet de santé et/ou la puce), ce qui semble difficile à mettre en œuvre, et qui  sera difficile à prouver puisque ces documents ne sont conservés que trois mois aux haras nationaux, nous serions alors les victimes d'une escroquerie". Afin de remédier à cela, l'abattoir a également décidé de conserver dorénavant sous forme numérique tous les documents qui nous seront soumis. "Cela n'a pas grande valeur juridique mais nous ne pouvons pas faire changer la loi en usage et  cela aurait permis de lever une partie du doute" explique Christophe Rivenq.

Sur l'aspect sanitaire Christophe Rivenq se veut rassurant. "Si tel était le cas, y a encore un degré à franchir entre une viande non destinée à l'abattage, par souhait de son propriétaire par exemple, et une viande qui serait impropre à la consommation. Dans le cas du cheval "Icare" qui a été abattu en 2012 à Alès (voir ici), nous connaissons notre client final et nous n'avons eu aucune remontée d'éventuels problèmes". Christophe Rivenq rappelle également que les interrogations portent aujourd'hui sur trois chevaux sur les 3000 abattus chaque année à Alès et que l'abattoir qui est un service municipal ne peut être suspecté d'une course au profit. "C'est justement pour cela que les abattoirs municipaux ont toujours eu une très bonne réputation dans la profession" conclut-il.

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