Elles sont extraites du quartier du Mas de Mingue, à Nîmes. Ou bien du centre-ville de la préfecture gardoise, et toutes se sont prêtées au jeu du portrait avec la photographe Karima M. L'exposition a d'ailleurs entamé son tour du Gard, l'année dernière, à la Maison de la Région de Nîmes. "L'histoire part de ma rencontre avec les femmes des quartiers prioritaires, via l'association la Pleïade, raconte Karima. Je voulais déposer la lumière sur ces femmes de l'ombre." 

La photograhe refuse cependant de cantonner ces femmes à leur quartier. Les photos se feront donc dans le centre-ville de Nîmes, face aux arènes, devant l'hôtel du Cheval blanc. "Mais dans l'exposition, elles sont mélangées avec d'autres femmes pour exprimer le rassemblement, l'unité." Et certaines sont plus connues à Nîmes, comme la danseuse de flamenco Christine Serrano, ou Laurette, réceptionniste et figure du Cheval blanc. Ou encore Françoise, militante des droits des femmes. 

En sous-titre de ces grands portraits, des proverbes choisis par Karima, qu'ils soient de la région ou du pays d'origine de la personne photographiée, ou des citations adaptées au contexte. "Ce sont avant tout des femmes qui ont des parcours de vie amples, qui ont mené des combats, rassemble Karima. Et qui ne sont pas habituées à être, un jour, mises en lumière comme ça." Le format des visage "sert à grandir ces femmes. On ne parle pas de religion, ni de tenue. On vient toutes de quelque part. Mais on est toutes reliées."

L'exposition reste affichée, dans le hall du Cratère, jusqu'au 16 mars.