Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 15.06.2015 - eloise-levesque - 2 min  - vu 276 fois

ALÈS L'histoire des mines version théâtre

La troupe de 20 comédiens bénévoles de l'association du musée du vieil Alais. DR

Pour la 4e année consécutive, l'association du musée du vieil Alais raconte le passé de la capitale cévenole sur la scène théâtrale. Cette année, les mines de Rochebelle sont à l'honneur à l'endroit précis où l'histoire a pris sens. Trois représentations seront données du 26 au 28 juin.

Quatre scènes, quatre époques. Du 26 au 28 juin, au pied du chevalement de la mine témoin, 30 comédiens et figurants retraceront quatre grands événements qui ont marqué la naissance et la vie des mines de charbon d'Alès, dans un décor naturel. "Les gens se déplaceront d'une scène à l'autre pour bien marquer le changement de période. Nous souhaitons ainsi dynamiser la pièce tout en apportant une touche d'originalité", précise Michel Vincent, président de l'association du musée du vieil Alais et metteur en scène.

Des découvertes à l'exploitation

Scène 1, 1230, l'abbé de Soucanton exploite pour la 1ère fois le charbon des hauteurs cévenoles. Il loue quelques parcelles de terre noire pour la revendre aux filateurs et fabricants de chaux. Ce sol s'avère être en effet un excellent combustible. "Le plus difficile a été d'ajouter du comique, d'en faire un divertissement", précise Michel Vincent. Scène suivante, le public fait un bond de plusieurs siècles et se trouve propulsé en 1640. L'époque où des recherches intensives sont effectuées et de nouvelles ressources découvertes.

Un peu plus de 100 ans plus tard, en 1773, le normand François de Tubeuf cherche à exploiter de manière massive le charbon mais se fait harceler par les chaufourniers. Il finit par quitter la région. La fonderie prendra son véritable essor en 1840, lorsque la ligne de chemin de fer reliera Alais au port de Beaucaire. "Il est intéressant de rappeler les anecdotes qui font la richesse du passé. A l'époque, pour avoir sa prime de Noël, il fallait se rendre à l'église. Une manière de rejeter les travailleurs protestants", souligne Michel Vincent.

Scène 4, époque contemporaine. Le metteur en scène a choisi de mettre en exergue la peur dans laquelle vit chaque famille de mineur, en racontant l'accident du 24 novembre 1912 qui fait 22 morts dans les profondeurs des galeries. "Dès qu'elle entendaient la sonnerie, elles se demandaient si l'un des leur était touché", raconte Michel Vincent, qui a écrit plusieurs ouvrages sur l'histoire de la ville.

Pratique

"Ça s'est passé à Rochebelle"

26 juin et 27 juin : 20h30

28 juin : 18h

Entrée gratuite.

Les spectateurs sont invités à venir avec une chaise pliante et une lampe torche. Possibilité d'emprunter gratuitement un tabouret sur place (caution 5€).

Eloïse Levesque

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