“On est déjà allées le voir au moins dix fois”, jurent Odette et Angélique, mère et fille venues d’Ardèche pour assister au concert. Loin de se lasser, elles assurent : “Il y a un rapport avec le public qui est sympa. Il y a vraiment une communion.” C’est vrai que Yannick Noah était dans l’interaction. Dans la complicité même. Entre deux morceaux, il n’hésite pas à lâcher une facétie ou à raconter une anecdote. Comme les 40 ans de sa victoire à Roland-Garros. Ou comme cette chaleur étouffante qui l’a saisi à son arrivée dans le Sud. Une chaleur digne du Cameroun, le pays d’origine de son père où il vit désormais. Après il charrie un spectateur retardataire, ensuite il demande à la foule d’entonner le refrain de son tube “Métis(se)”. Et de recommencer.

Le chanteur qui a, à son actif, plus de trente ans de carrière musicale s’est même offert pendant sa chanson “Ose” une incartade dans les marches bondées du théâtre de verdure, posant pour quelques selfies au côté des personnes venues le voir. Profitant de la proximité qu’offre le Mont Cotton, certains fans lui ont même passé des photos à signer depuis la fosse. Yannick Noah s'est exécuté avec un grand sourire.

Des nouveaux titres, des tubes et des reprises

Il déroule le concert avec une sacrée énergie. Pieds nus, béret vissé sur la tête, il se déhanche, laisse ses mouvement être portés par le rythme et l'ambiance du théâtre de verdure. Un bracelet aux couleurs du Cameroun autour du bras. Il fait découvrir plusieurs chansons de son nouvel album comme “La vie c’est maintenant”, “Un pas de côté” ou encore “Back to Africa”. Mais il enchaîne aussi les tubes qui ont fait chanter et danser des générations. Le public connaît les paroles par cœur. “Destination ailleurs”, “Simon Papa Tara”, “Donne-moi une vie”, “Mon Eldorado”, “Saga Africa”...

On sent la fin du concert arriver. Mais l'artiste revient pour offrir au public son titre très engagé “Aux arbres citoyens”. Alors qu’on pense qu’il va cette fois quitter la scène, lui et ses musiciens reviennent. Là, Yannick Noah interprète un hit de Téléphone ”J'irai à New York avec toi”, puis glisse dans le registre reggae avec “Redemption song” de Bob Marley. Là on pense vraiment que c’est fini, mais non. Yannick Noah lance un dernier “Bon aller” et offre une ultime surprise au public : une version de “Get up stand up”. La soirée a connu un beau succès, la terre battue par les pas de danse de la foule. 

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