LAUDUN-L’ARDOISE Au Zion d’hiver, du reggae, mais pas que...
Le festival a su se faire une place chez les amateurs de reggae et propose chaque année une programmation éclectique. On fait le point avec Arnold Métrot, le programmateur du festival.
Deux soirs, deux ambiances
« Clairement, on essaye de suivre les goûts du public qui est plus jeune que sur le Zion d’été », explique le programmateur. Ainsi, pour la soirée de vendredi ça donne « une programmation très française, avec Erik Arma, le chanteur de Broussaï qui vient avec son projet solo ou encore Yaniss Odua, notre tête d’affiche du vendredi, qui vient de gagner la Victoire du meilleur album reggae français aux Victoires du reggae. » Le groupe Moko, dont le son rappelle Prodigy ou The Clash, se chargera de la fin de soirée « et ce sera plus énervé », promet le programmateur. Comme toujours la grande scène est accompagnée d’une Sound system arena, qui verra cette année les habitués d’After All se produire, comme les anglais de Channel One, qui avaient dû annuler leur venue l’année dernière.
Changement d’ambiance le samedi, avec « une programmation plus axée dub et dérivés électro avec Massive Dub Corporation, un projet qui joue très peu sur scène, Mystical Faya, qui avait gagné le tremplin du Zion d’hiver lors de la deuxième édition et qui a fait son bout de chemin depuis et on termine avec Tha Trickaz, et là ce n’est pas du tout du reggae mais de l’électro et de la drum & bass. C’est un groupe de scène. »
Un groupe « qui ne supporte pas le reggae », s’amuse le programmateur du festival, qui illustre bien la volonté des organisateurs de « sortir du contexte reggae et d’aller chercher des dérivés », explique Arnold Métrot. Ici, « on est plus sur un état d’esprit reggae que sur une programmation bloquée sur le reggae », résume le programmateur.
Une préparation plus difficile que d’habitude
Cette septième édition est donc maintenant sur le point de débuter, ce qui est déjà une grosse satisfaction pour les organisateurs, victimes collatérales du contexte politique compliqué de la commune. « Avec ces histoires de mairie, on était persuadés qu’on n’aurait pas le Forum », explique Arnold Métrot. L’association, qui rappelons-le paye chaque année la location de la salle, s’est donc mise en quête d’un autre lieu, sans rien trouver de satisfaisant, avant finalement d’obtenir la salle fin décembre. De quoi sérieusement raccourcir les délais pour monter une programmation qui se veut comme toujours éclectique et de qualité. Un véritable défi relevé par le Collectif Boulega, qui pourra compter encore cette année sur plus de 150 bénévoles.
Les préventes sont en ligne, et les organisateurs attendent cette année encore plus de mille personnes par soirée.
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Thierry ALLARD
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