Abou Sidibé est sculpteur à Ouagadougou. Passé par l’école des Beaux-Arts d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, il travaille « sur le mélange des matériaux, des objets, pour dire comment la différence est un apport pour nous », explique-t-il. Ses sculptures, mélanges de bois et d’acier, sont accompagnées d’épuisettes bardées d'objets en tous genres, conçues comme « un regard sur la société de consommation », dit-il. Déjà passé par Villeneuve pour une précédente édition de Burkin’Arts, il expose aussi ailleurs en France, aux États-Unis et bientôt en Allemagne.
À ses côtés, on retrouve le peintre Segson, lui aussi originaire de Ouagadougou. Ses tableaux sont des scènes de vies colorées. « Je travaille beaucoup sur la couleur car le monde actuel est très malade, on a besoin de joie de vivre, la couleur nourrit l’âme, donne de l’espoir », affirme-t-il. Les sourires sur les personnages de ses peintures sont dans cette même veine. Une série de « paysages futuristes » mêle le côté traditionnel à la modernité, mais font toujours figurer un baobab, « symbole de la sagesse africaine », précise-t-il. Sauf dans un de ces paysages, ce qui pose une question : « Que va-t-on devenir sans baobab dans le futur ? »
Cette exposition se tient dans le cadre du festival Burkin’Arts, qui promeut « la rencontre et le partage à travers les cultures », rappelle Nathalie Duval, la présidente de Tôtout’Arts, avant de saluer les 14 bénévoles du centre culturel et social qui organisent l’événement.
Burkin’Arts se poursuit ce week-end, le programme est ici.