Une invitation à une expérience unique : observer notre planète comme depuis la Lune. Au centre de la scène du Cratère éphémère d'Alès, GAIA, œuvre immersive, rétroéclairée et suspendue, conçue à partir d’images de la NASA, trône. Chaque centimètre de la sphère de 7 mètres de diamètre représente 18 kilomètres de la surface terrestre, créant un 'effet de surplomb'.
Ce choc cognitif est une prise de conscience dont témoignent certains astronautes lorsqu'ils nous observent depuis l'espace, engendrant une compréhension soudaine de l’interconnexion de toutes les formes de vie et de la nécessité de protéger notre environnement. L’œuvre est une "Terre douce, tendre, sans épines ni barrière" pour les spectateurs. La bande sonore signée par Dan Jones s'ajoute et l'expérience et interroge notre rôle dans la préservation de ce bijou spatial, notamment face aux défis du changement climatique.
"Une petite et fragile boule de vie"
Le terme Gaïa vient du grec ancien et se réfère à la déesse primordiale personnifiant la Terre, mère de tous les êtres vivants. C'est aussi une théorie scientifique imaginant la planète bleue comme un organisme autorégulé, capable de maintenir les conditions nécessaires à la vie.
Après des passages à Paris, Marseille, Hong Kong, le Qatar ou même l’Australie, c'est donc à Alès qu'est désormais suspendue cette "petite et fragile boule de vie", chérie par l'artiste britannique Luke Jerram, déjà créateur de Museum of the Moon, qui s'était installé au Cratère puis à la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste en 2022.
Une planète sur scène, un Monde en scène
Le vernissage de ce mardi 2 décembre a connu un beau succès dans la structure temporaire de la prairie, signe de son bon début de saison. "Ce n'était pas sans appréhension que nous avions déménagé ici, mais c'est déjà une belle réussite", se réjouit Christine Jourdain vice-présidente de l'association du Cratère.
L’exposition s’inscrit dans une programmation riche, baptisée 'Le Monde en scène' avec les images célestes de Christine Cougoulaine et une installation vidéo de l’école municipale d’astronomie jusqu'au mardi 9 décembre. Cette première semaine met à l’honneur les astres, tandis que la seconde interrogera notre rapport à la nature, avec deux expositions proposées par le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Gard. L'œuvre est à découvrir gratuitement et sans réservation jusqu’au 14 décembre.