"Très heureux de l'annonce officielle de l'extension de LFB Biomanufacturing. Une très bonne nouvelle pour la ville d'Alès et l'agglomération, qui prouve une fois de plus la dynamique industrielle de notre territoire", vient de se satisfaire Christophe Rivenq sur ses réseaux sociaux. Le président d'Alès Agglomération fait référence à la récente communication du laboratoire alésien LFB Manufacturing, lequel vient d'engager 20 millions d’euros pour doubler sa capacité de production de protéines thérapeutiques par culture cellulaire d'ici 2026.

Concrètement, basé dans la zone d'activité Pist Oasis, le site industriel accroîtra sa surface qui passera de 6 100 m² à 8 640 m². En réponse à l’appel à projet "Industrialisation et Capacités Santé 2030" opéré par Bpifrance, l'État a décidé d’attribuer au projet de LFB une dotation financière d'un montant équivalent au tiers du coût total, soit 6,7M€. Les travaux d'agrandissement devraient débuter au premier semestre 2024 après l'obtention du permis de construire. 

Surtout, l'extension s’accompagnera de la création d’une cinquantaine de postes, gonflant l’effectif du site gardois qui passera de 75 à 125 salariés. "Avec cet investissement industriel majeur, LFB disposera d’un site industriel plus flexible lui permettant de répondre à la demande croissante des entreprises pharmaceutiques et des biotechs en matière de biomédicaments", se réjouit Jacques Brom, directeur général du LFB, dans un communiqué que nous avons pu consulter.

La satisfaction est toute aussi grande pour Herbert Guedegbe, directeur du site industriel alésien : "Les nouvelles capacités de production, toujours à usage unique, nous permettront de fournir à nos clients un spectre plus large de production de biomédicaments." Cette extension d'envergure qui se profile fait suite à un agrandissement récent opéré au cours de l'année 2021.

À l'époque, après avoir recentré son activité vers son savoir-faire initial relatif aux produits dérivés du plasma, le laboratoire alésien s'était offert une place de choix dans la lutte contre la pandémie en assurant la production d'un traitement expérimental élaboré par une start-up nantaise, baptisé "XAV-19", lequel avait vocation à combattre le Covid (relire ici). Cette année-là, la construction d'une troisième unité de production de 150 m² et l'achat de matériel de pointe avaient donc été réalisés, tandis que le laboratoire annonçait déjà sa volonté de s'équiper de bioréacteurs de 2 000 litres.