Le chômage chez les jeunes en France n'a jamais été aussi bas. Et il reste encore des postes à pourvoir dans divers domaines. Cette semaine, la Mission locale jeunes Gard rhodanien-Uzège a organisé un job dating spécial interim à destination des jeunes âgés de 16 à 25 ans. 

"Je suis très motivée pour travailler dans le secrétariat. Mais c'est difficile quand on n'a pas de BTS. Le confinement a joué aussi. Ça fait un an que je cherche et que je dois enchaîner les petits boulots", déclare Carla, 20 ans. Elle et 48 autres jeunes du secteur ont participé à ce job dating. Sept agences d'interim étaient présentes pour proposer des postes d'embouteillage (viticole), de préparateurs de commandes, de caristes, de conducteurs de ligne, de techniciens de maintenance... mais aussi dans la restauration, le secrétariat etc.

"C'est le premier job dating qu'on organise depuis le covid. Il y a beaucoup de participation", se réjouit Christophe Di Giandomenico, conseiller relations entreprises. Pas moins de 150 entretiens de 5-7 minutes ont été passés ce jour-là, avec une moyenne de trois entretiens par chercheur d'emploi. Du côté des agences d'interim, on est plutôt satisfaits des entretiens. Leurs critères-clés de sélection restent le savoir-être et la motivation. Des conditions parfois délaissées par des jeunes "qui ont une autre valeur du travail et qui veulent aussi profiter et pas seulement travailler pour gagner de l'argent", poursuit Christophe Di Giandomenico.

Mais la belle fréquentation de ce job dating est très encourageante. Surtout qu'il existe de réelles tensions sur certains postes : "C'est compliqué de trouver des conducteurs poids-lourds et super poids-lourds. Il faut la visite médicale à jour, la carte de conducteur, le permis CACES... Constituer un dossier complet est parfois un frein", prend pour exemple Emmeline Cheray, chargée de recrutement à l'agence Synergie, basée à Orange.

L'interim est une toute petite part des missions de la Mission locale jeunes Gard rhodanien-Uzège qui accompagne 1 200 jeunes dans leur recherche d'emploi, de formation mais aussi dans la résolution de freins sociaux.

Marie Meunier