Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 18.05.2020 - thierry-allard - 3 min  - vu 669 fois

BAGNOLS/CÈZE « Une amorce de reprise » chez Renault

L'atelier de la concession ne désemplit pas depuis le déconfinement (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Jean-Luc Agnan est à la tête de la concession Renault de Bagnols (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La concession Renault de Bagnols a rouvert ses portes lundi. Et, comme dans d’autres secteurs économiques, l’activité reprend, parfois même avec intensité.

Jean-Luc Agnan, le gérant, pointe l’écran de l’ordinateur de la réception de l’atelier de sa concession. Sur les trois premiers jours de la semaine prochaine, comme sur les jours de cette semaine qui s’achève, plus une place pour un rendez-vous. « L’atelier est plein à craquer », commente-t-il.

Il n’y a donc pas que chez le coiffeur que les Français et les Gardois se sont rués à la sortie du confinement. Ici, l’explication est simple : les plannings de révision, entre ceux qui devaient amener leur véhicule à l’atelier aux mois de mars et d’avril, et ceux qui devaient le faire maintenant. De fait, dans l’atelier, il ne s’agit que d’entretien courant, mais c’est capital pour l’entreprise. « Avec l’atelier, l’avantage c’est que l’argent rentre de suite », note Jean-Luc Agnan, à la tête de l’entreprise qui compte une vingtaine de salariés.

Car même si son entreprise se porte bien, « niveau trésorerie ça a été compliqué très vite », explique-t-il. Alors il a tout mis en place, des reports d’URSSAF et de prêts au prêt garanti par l’État, qui lui a permis de se sortir, en tout cas pour l’instant, de ce mauvais pas.

Fermé le 17 mars à midi, le temps de restituer leur véhicule aux clients, l’atelier n’a rouvert que le 4 mai avec une moitié de l’effectif, avant que la deuxième moitié ne prenne le relais le 6, « pour nous habituer aux mesures. » Les mesures s’adaptent à la profession, même si sur la partie accueil, rien de différent de ce qu’on voit désormais partout, avec les plexiglas, gels hydro-alcooliques, masques et visières.

Dans les véhicules, « nous pulvérisons du produit virucide sur toutes les parties sensibles : le volant, le tableau de bord, les sièges ou encore le levier de vitesses », énumère Jean-Luc Agnan. Tous ces éléments sont aussi couverts par des protections, « mais ça, on le faisait déjà avant », précise-t-il. Dernière consigne : « Nous demandons au client d’enlever ses effets personnels et de laisser la voiture avec les vitres ouvertes et la climatisation à l’arrêt, car la climatisation véhicule énormément de choses. »

« Nous avons vendu des voitures cette semaine »

Côté concession, l’activité repart aussi, cette fois depuis lundi dernier : « Il y a beaucoup de trafic sur l’occasion depuis lundi et nous avons vendu des voitures cette semaine », note le chef d’entreprise. Sur ce secteur, le taux de vente cette semaine a même été légèrement supérieur à l’habitude.

Sur le neuf, « le trafic est plus réduit, les gens viennent chercher des aubaines, du déstockage », explique le concessionnaire, qui s’attend par ailleurs à un report de la commercialisation de certains nouveaux modèles. Reste que, ce vendredi lors de notre passage, des clients étaient dans le hall pour un projet d’achat. « Il y a une amorce de reprise très nette, ça fait du bien », souffle Jean-Luc Agnan.

Pour autant, il n’est pas tiré d’affaire : « Il va falloir aller récupérer le chiffre d’affaires perdu. Il nous reste sept mois pour combler le trou », pose le concessionnaire, qui compte ouvrir un nouveau point de vente de véhicules utilitaires dans les prochaines semaines. « Ce projet n’est pas remis en cause, au contraire, je compte dessus pour redresser la barre », ajoute-t-il. Reste que cette crise aura au moins eu un effet positif, celui de « renforcer la solidarité dans la profession », estime Jean-Luc Agnan. Ça ne pourra pas faire de mal.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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