Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 14.05.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 1037 fois

CODOLET Cisbio ouvre son centre de formation autour des sciences du vivant

Le directeur du site de Codolet Eric Trinquier présente les réactifs du groupe aux politiques (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le directeur du site de Codolet Eric Trinquier, le directeur Europe/Moyen Orient/Inde pour PerkinElmer Serge Moubarak, la directrice de PerkinElmer France Clara Attia et le vice-président monde en charge du business Life science pour PerkinElmer Alan Fletcher ont inauguré le centre de formation du groupe à Codolet (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le laboratoire Cisbio, propriété du groupe PerkinElmer à Codolet, qui fait dans les sciences du vivant et les diagnostics in vitro, a inauguré son nouveau centre de formation ce vendredi. Un nouvel outil pour une entreprise en plein développement. 

Ce sont des laboratoires, avec toute la panoplie de ce qu’on s’attend à y trouver : des blouses blanches, des éprouvettes, des microscopes et des machines coûtant le prix d’une Ferrari. Ici, Cisbio, racheté par le groupe PerkinElmer en 2019, produit de quoi faire avancer la recherche, comme des molécules capables de marquer telle ou telle activité cellulaire. 

Par exemple, des réactifs fluorescents « faits de terres rares inclues dans des structures chimiques très compliquées », présente le directeur du site Eric Trinquet. La synthétisation de ces molécules peut prendre plusieurs semaines, mais elle sera très utile pour la recherche. Grâce au travail du laboratoire, ces marqueurs sont programmés pour réagir lorsqu’ils détecteront l’anomalie recherchée. « Nos outils servent par exemple à mesurer la concentration de protéines dans une cellule, comme pour le cancer », poursuit Eric Trinquet. Les produits de Cisbio servent aussi dans la recherche en oncologie, virologie, diabète, troubles du système nerveux central, dermatologie ou encore vétérinaire. 

Bref, « on ne découvre pas le médicament, mais on donne les outils à la recherche pour y voir », résume-t-il. Pour ce faire, Cisbio utilise un matériel à la pointe, et plusieurs dizaines de lignées cellulaires récupérées et cultivées in vitro, pour être au plus près de la demande, notamment du secteur pharmaceutique. À la fin, Cisbio propose des kits clé en main. « Mais pour utiliser ce genre d’outils, même dans la pharmaceutique, il faut une formation », note le directeur.

Le centre de formation pourra accueillir jusqu'à 15 personnes (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Alors le site gardois a mis sur pied un centre de formation. Dans cette salle, toutes les techniques utilisées dans les laboratoires sont dupliquées et permettent la réalisation de travaux pratiques. L’idée est de former les commerciaux de l’entreprise, les ingénieurs d’application et aussi les clients. Et à partir de 2023, le centre sera ouvert aux facultés. 

Le tout dans l’idée de « contribuer efficacement à la mise au point de thérapies innovantes », avance Eric Trinquet. Ce nouveau centre de formation montre aussi, pour le directeur Europe/Moyen Orient/Inde pour PerkinElmer Serge Moubarak, que « des activités scientifiques très poussées peuvent être localisées en France, pour nous ce site est le centre de toute la partie Life science d’Europe, avec un engagement fort de créer plus de jobs dans la région. » 

Une entreprise « qui contribue à l’attractivité et au développement économique du territoire », estime pour sa part le président de l’Agglo du Gard Rhodanien Jean-Christian Rey, qui connaît les lieux pour avoir travaillé chez Cisbio il y a une trentaine d’années pour financer ses études. Quant au député Anthony Cellier, il estimera que ce site, implanté au parc Marcel-Boîteux tout à côté de Marcoule, démontrait que « ces entités peuvent se répondre, et accentuer des dynamiques collectives. » Après tout, la devise de Cisbio n’est-elle pas « tout est interaction » ?

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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