Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 23.01.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 317 fois

OCCITANIE La French Tech consolide sa deuxième place européenne en matière d’investissements

Billets de banque, argent
Photo de Ibrahim Boran

Vingt opérations recensées en Occitanie pour 549 millions d’euros levés.

Leader de l’audit et du conseil, KPMG réunit en France 11 000 professionnels engagés à agir pour une nouvelle prospérité, au service des entreprises de toute taille. La société communique ses dernières données.

L’année 2023 a été marquée par la prudence et la sélectivité des investisseurs compte tenu du contexte économique et géopolitique. Malgré ce contexte, la France s’élève une nouvelle fois à la deuxième place des pays les plus dynamiques en Europe. En 2023, la situation géopolitique marquée par le conflit russo-ukrainien, la hausse des prix de l'énergie et des matières premières ainsi que l'augmentation des taux d'intérêt a, comme en 2022, freiné les ardeurs des investisseurs et pénalisé la Tech française.

Avec 281 opérations financières contre 365 l’année précédente et un ticket moyen en baisse de 3 millions d’euros, l’année 2023 est, encore une fois, marquée par la sobriété. Cependant, la situation varie en fonction du stade de maturité des entreprises.

French Vallée.

Celles ayant entre 11 et 15 ans d’ancienneté, considérées comme plus matures, ont enregistré une croissance significative de 16 % dans la collecte de fonds, atteignant un ticket moyen de 47 millions d'euros, le plus élevé enregistré au cours des cinq dernières années.

En revanche, les start-up récemment créées, âgées de moins de cinq ans, ont souffert de l'aversion au risque des investisseurs, avec une baisse de 26 % des levées de fonds par rapport à l'année 2022.

L’appétence des investisseurs pour les thématiques de durabilité et leur volonté de s’engager dans la révolution des modes de production, consommation et de déplacements est à l’origine d’un engouement pour les Mobility Techs et pour les Sustainability Techs. Porté par la levée de fonds de Verkor, qui représente près de 45 % des montants levés du second semestre 2023, pour son projet de gigafactory visant à produire des batteries pour les véhicules électriques, le secteur de la Mobility Tech vole la première place du classement aux Sustainability Tech, dont les montants alloués, en baisse de 25 % en 2023, positionnent désormais le secteur à la deuxième place avec près de 2,1 milliards d’euros levés.

Billets de banque, argent
Photo de Ibrahim Boran

La France se classe une nouvelle fois en deuxième position européenne dans le classement des levées de fonds dans la Tech. Avec 47 % d’investisseurs étrangers en 2023, les entreprises de la Tech française restent attractives en comparaison de leurs homologues européennes. Si le Royaume-Uni conserve sa première position, l’écart avec ce dernier s’est considérablement réduit en 2023 à la suite d’une chute très marquée des levées de fonds outre-Manche (-57 %). En France, les levées de fonds restent principalement localisées en Île-de-France avec 173 opérations, talonnée par la région Auvergne-Rhône- Alpes (34 opérations) et par l’Occitanie (20 opérations recensées pour 549 millions d’euros levés).

Face à une rotation des portefeuilles ralentie, les investisseurs se montrent de plus en plus sélectifs. Pour être attractive, chaque start-up devra se préparer à répondre à de nouvelles exigences des investisseurs. Hormis les perspectives de rentabilité, devenues cruciales à leurs yeux, deux critères complémentaires seront particulièrement examinés.

Le premier sera la communication. Jusqu’à maintenant, les start-ups communiquaient exclusivement sur leurs levées de fonds mais elles devront à présent trouver d’autres axes : la stratégie de l’entreprise, le business plan, la performance extra-financière et même certains indicateurs financiers. Le deuxième levier concernera la capacité à délivrer vite l’information au moment des due diligences. Avoir mobilisé les moyens pour apporter une information rapide montre le degré de maturité et devient un facteur de différenciation.

Anthony Maurin

Economie

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio