Publié il y a 1 an - Mise à jour le 14.04.2023 - Marie Meunier - 3 min  - vu 1168 fois

UZÈS Face aux difficultés de recrutement, les employeurs ont beaucoup misé sur le forum de l'emploi

forum emploi uzès ombrière

La 15e édition du forum de l'emploi d'Uzès s'est tenue à l'Ombrière, le mercredi 12 avril. 

- photo Marie Meunier

Mercredi 12 avril, l'Ombrière d'Uzès a accueilli la 15e édition du forum de l'emploi. Pas moins de 400 offres étaient à pourvoir et 65 stands installés pour l'occasion. 

Les avis sont contrastés parmi les exposants. Certains secteurs professionnels ont eu du monde, d'autres moins. C'est le cas de Michel Randria de la société Balmassière, qui cherche depuis deux mois un plombier : "J'ai eu un candidat pendant la matinée. Mais le concept du forum de l'emploi est bien, c'est plus sympa de se rencontrer que juste recevoir un CV par mail." Sur le stand en face de lui, la société Fadilec basée à Laudun-l'Ardoise peine aussi à recruter dans les métiers industriels, qui connaissent de fortes tensions. Les candidats ne sont pas nombreux à se presser, pourtant "on propose trois postes en CDI, notamment comme chef de projet et automaticien", glisse Angélique Didrat, responsable RH. 

Beaucoup de métiers sont touchés par des difficultés de recrutement. "Le covid a changé les mentalités. Les gens sont restés chez eux, en famille. Ils n'ont plus eu envie ensuite de faire des heures pour un petit salaire", analyse l'Uzétien William Avinens, venu déposer quelques CV au forum pour retrouver un emploi dans une autre branche que la restauration où il a oeuvré pendant des années. Alors les recruteurs font preuve de persuasion pour capter de potentiels employés. La Coop voyageurs 30, qui regroupe 21 entreprises de transport en commun adhérentes, fait connaître ses offres de formation pour donner envie aux personnes d'accéder au métier. C'est essentiel d'en trouver quand on sait que plus de la moitié de leurs conducteurs ont plus de 50 ans aujourd'hui. Rien que sur Uzès, deux postes de chauffeurs sont vacants. 

"On a eu une vingtaine de CV, c'est mieux que l'année dernière"

Cette 15e édition du forum de l'emploi avait pour parrain, Jean-Luc Montagne, directeur du centre hospitalier d'Uzès. Il est satisfait de cette matinée : "On a eu une vingtaine de CV, c'est mieux que l'année dernière. Actuellement, on cherche 10 IDE (infirmiers diplômés d'État) et 20 aides-soignants", indique-t-il. Pour convaincre les candidats, il rappelle toujours que "travailler en maison de retraite ou dans un hôpital a un sens et que ces structures iront beaucoup mieux si les effectifs sont complets."

jean-luc montagne centre hospitalier uzès
Jean-Luc Montagne, avec l'équipe du centre hospitalier d'Uzès, étaient présents au forum de l'emploi.  • photo Marie Meunier

La direction oeuvre aussi à "garder son personnel soignant, de plus en plus spécialisé et épuisé par les années de lutte contre le covid-19." Cela passe par des possibilités d'évolution et donc de promotion grâce à la formation : "On a triplé le budget formation en 4 ans et demi. On est à 720 000 € aujourd'hui", assure Jean-Luc Montagne. Malgré cela, le centre hospitalier et ses 10 Ehpad attenants manquent de bras. Au-delà du manque de candidats, cela s'explique par des besoins en effectifs croissants : ouverture de deux Ehpad à Fons et à Euzet depuis 2020, mise en place d'astreinte pour les IDE sur l'ensemble des Ehpad, ouverture de 10 lits supplémentaires en SSR (soins de suite et de réadaptation)...

Parmi les 65 stands du forum, il y avait aussi celui du groupe Chevreul, basé à Saint-Maurice-de-Cazevieille. Le groupe réunit six entités réunissant divers corps de métiers, allant de la charpente métallique au bardage en passant par la serrurerie. "On a des difficultés à recruter sur différents postes. On doit en avoir 6 ou 8 en attente. Alors on fait des prospectus, on développe beaucoup les réseaux sociaux...", détaille Nadège Cheyrezy, chargée de communication et de développement. Elle espère que la participation au forum sera fructueuse car le groupe connaît une forte croissance et a besoin de salariés en nombre. 

Marie Meunier

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