Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 23.10.2021 - thierry-allard - 3 min  - vu 1531 fois

UZÈS Les Entrepreneurs de l’Uzège Pont du Gard discutent tourisme et grands projets

Mercredi soir, lors des rencontres du territoire des Entrepreneurs de l'Uzège Pont du Gard à l'Ombrière d'Uzès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le club des Entrepreneurs de l’Uzège Pont du Gard organisait ce mercredi soir ses troisièmes rencontres de territoire à l’Ombrière d’Uzès. Au menu : deux tables-rondes, la première sur le tourisme et la seconde sur les grands projets prévus par les communautés de communes du Pays d’Uzès et du Pont du Gard. 

L’association présidée par Fanny Jorda-Iniguez, qui regroupe plus de 140 entrepreneurs du territoire, avait déjà organisé l’événement en 2018 puis en 2019, avant une pause pour cause de crise sanitaire. Pour ce retour des rencontres de territoire, le club a choisi de démarrer par le tourisme, sujet prégnant s’il en est sur un territoire qui comprend à la fois une des villes les plus touristiques du Gard, Uzès, et le monument le plus visité de notre département, le Pont du Gard. 

Une table-ronde qui intervient après « une saison tardive, mais qui une fois lancée a été très belle », souligne Christophe Conquy, du Mas des Oules. La clientèle française a, de l’aveu des professionnels du secteur, répondu présente cet été, comme les habituels Allemands, Suisses et Belges, friands de nos paysages. En revanche, « nous avons eu moins d’Anglais, et pour les plus lointains comme les Américains et les Australiens, ça a été compliqué », note Christophe Conquy. La crise sanitaire et le Brexit reviennent sur le banc des accusés. 

Globalement, le mot d’ordre est l’adaptation. « Nous avons beaucoup communiqué sur la proximité et réduit la voilure sur l’international », explique la directrice de la SPL Destination Pays d’Uzès Pont du Gard Amandine Thiriot. Ce contexte étant posé, les politiques publiques restent sur leur lancée, à savoir « faire en sorte que les visiteurs aient envie de rester plus longtemps », avance la vice-présidente de la CCPG Elisabeth Viola. Autour du Pont du Gard, la durée de séjour est un vrai sujet, car « les visiteurs ne font que passer et repartir », rajoute l’élue d’un territoire qui ne profite que partiellement de la manne potentielle du million de visiteurs annuels du Pont du Gard. 

« Le but est de continuer la saison d’été et de la transférer l’hiver », ajoute le maire d’Uzès et vice-président chargé du dossier à la CCPU Jean-Luc Chapon. L’ouverture de l’Ombrière, qui pourra accueillir des séminaires, va dans ce sens d’après lui. « La clientèle des séminaires est une bonne clientèle d’ailes de saison, qui consomme », ajoute Christophe Conquy. Le territoire cherche aussi à coller aux nouvelles tendances, notamment le cyclotourisme, en profitant de la voie verte qui relie Beaucaire à Uzès. 

Les grands projets

Sur les grands projets, la deuxième table-ronde du soir, le projet de Parc naturel régional avance bien. « Le travail passe à la vitesse supérieure, nous avons interrogé 100 communes et eu une réponse positive de 70 d’entre elles », note le président du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du territoire, Philippe Marchesi. Par ailleurs, « nous avons élaboré un cahier des charges et constitué un comité technique, douze entreprises ont répondu et nous ouvrirons les plis à la fin du mois », poursuit le président du PETR qui espère un résultat des nouvelles études d’ici à « février-mars. » 

Toujours au rayon grands projets, le président de la CCPU Fabrice Verdier évoquera les ZAC des Sablas, à Montaren, et de Moussac, 3 hectares chacune, pour accueillir les entreprises. « Aux Sablas nous avons trois fois plus de demandes que de foncier, et Moussac, qui sera livrée dans un an, est déjà quasi-remplie », affirmera l’élu qui veut faire dans le « qualitatif » sur ces zones. Sur la CCPG, c’est la zone de Domazan qui concentre les attentions. « Nous allons voir les possibilités d’extension », avance le président Pierre Prat. 

L’élu évoque également la zone de la Pale, à Fournès, où Argan porte un contesté projet de centre de tri pour Amazon. « Il y a 17 hectares, le projet Argan est de 13 hectares, il resterait 4 hectares donc encore de la matière à travailler », reprend-t-il. La CCPG a aussi des vues sur des terrains à Montfrin et Meynes, « qu’il faut étudier », précise son président. 

Le président du PETR rappellera ensuite que le territoire va signer un Contrat de relance et de transition énergétique avec « un agenda rural de 182 mesures pour les territoires ruraux, nous avons déjà des projets ficelés et nous n’en sommes qu’au début. » Par ailleurs, le Département porte un projet de déviation à l’entrée d’Uzès, entre le Mas de Mèze et le rond-point d’Arpaillargues. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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