Cette action baptisée "Match pour l'emploi" est une première à Villeneuve-lez-Avignon. Elle est organisée au stade de la Laune, par l'équipe de l'agence France Travail de la ville, en partenariat avec Cap Emploi, la Mission locale jeunes et avec l'aide de la Maison France services du SIDSCAVAR. Le concept ? Des joueurs vont s'affronter lors d'un match de football entièrement anonyme. Dans les équipes, les conseillers France Travail, les recruteurs et les demandeurs d'emploi sont mélangés et personne ne sait qui est qui. Ils ont découvert les identités des uns et des autres que dans un second temps d'échange. Une fois que les barrières sont déjà abaissées et la cohésion instaurée. 

"Plutôt que de faire des job datings classiques, on a décidé de créer cet évènement sportif avec le club de football de Villeneuve. Il s'inscrit dans la dynamique "Du stade vers l'emploi"", indique Radia Barbach, directrice de France Travail à Villeneuve-lez-Avignon. Elle ajoute : "Cela permet aux demandeurs d'emploi de rencontrer autrement les recruteurs, de se livrer d'une autre façon, de montrer leurs compétences, leurs capacités." Chaque joueur est reparti de cette journée avec une médaille et aussi avec une piste pour la suite. Au mieux un emploi, sinon une immersion en entreprise ou un contrat d'apprentissage. 

Des valeurs communes au sport et au monde de l'entreprise

"C'est un match de foot très innovant, les participants mouillent le tee-shirt pour de belles valeurs qui sont aussi essentielles en entreprise. (...) Cela permet de sortir des expériences, du passé mais vraiment de s'intéresser aux valeurs", félicite la maire, Pascale Bories. Au total, 93 demandeurs d'emploi s'étaient inscrits à cette journée, dont 60 jeunes. Avec eux, cinq entreprises de tous secteurs et agence d'interim. L'agence France Travail de Villeneuve a visé les métiers en tension : "Il y a des besoins dans l'hôtellerie-restauration, le service à la personne, mais aussi dans le transport", expose Radia Barbach. 

Le but de cette journée, "c'est de ne laisser personne au bord de la route". Et la directrice de l'agence France Travail annonce d'ores et déjà qu'il y aura d'autres actions de ce type l'an prochain. "C'est une bonne idée. Je suis en contrat d'insertion au Mas de Carle, je fais du maraîchage. Je vais peut-être  pouvoir trouver un stage", confie Olivier, 49 ans, originaire de Rochefort-du-Gard. Lui et les autres participants ont pu échanger avec les employeurs après avoir tapé dans le ballon rond.