FAIT DU SOIR À Alès et Bagnols, le vice-président de la Région visite deux lycées en pleine restructuration
Ce mardi 16 mai, Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie délégué à l'Éducation, était en déplacement dans le Gard à l'occasion d'une visite de deux chantiers majeurs. Le premier concerne la restructuration du lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès, projet pour lequel la Région a déboursé près de 70 millions d'euros.
"On est ici sur l'un des deux plus gros chantiers que la Région a conçu depuis sept ans." "Ici", c'est au lycée Jean-Baptiste Dumas, à Alès. Et ces mots sont ceux de Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie délégué à l'Éducation, à la Jeunesse et aux Sports. En déplacement dans le Gard ce mardi 16 mai, l'Ariégeois faisait d'abord une halte par la capitale des Cévennes à la veille du début de la feria de l'Ascension.
Accueilli par la proviseure de l'établissement, Catherine Berthemin, les conseillers régionaux Aurélie Genolher et Christophe Rivenq, et l'architecte Emmanuel Nebout, Kamel Chibli s'est laissé guider le temps d'une visite exhaustive du chantier en cours. Sur la place de Belgique, l'ancien plus grand lycée du département qui fait le trait d'union entre le cœur de ville et le quartier des Près-Saint-Jean est en pleine restructuration.
Depuis juillet 2021 - les travaux avaient pris du retard en raison de la pandémie -, élèves, équipe pédagogique et ouvriers cohabitent sur un site de neuf hectares dominé au quotidien par d'imposantes grues. Cette première tranche est en passe d'être achevée. "L'ouverture au public est prévue la deuxième quinzaine du mois de juin. Mais le bâtiment accueillant la demi-pension n'ouvrira officiellement qu'en septembre", a annoncé la proviseure au terme de la visite de chantier.
En effet, la construction d'un nouveau bâtiment d'accueil (bâtiment A) entamée après la démolition de l'ancien survenue début janvier est en voie d'achèvement. Ce dernier abritera une salle polyvalente, l'administration, les locaux professeurs, ainsi que des locaux dédiés au Greta. Les finitions sont en cours au niveau du bâtiment B, celui où loge le réfectoire, ainsi qu'au bâtiment M dédié à la maintenance.
"Ça fait deux ans qu’on cohabite avec les ouvriers ! Les élèves ont joué le jeu en étant suffisamment respectueux pour ne pas aller dans les endroits potentiellement dangereux", s'est réjouie Catherine Berthemin, ravie de ce "moment de découverte" partagé avec les propriétaires des locaux de JBD, les entreprises à l'œuvre sur le chantier et des représentants du conseil d’administration.
Car si la gêne occasionnée était inévitable, le jeu en valait la chandelle ! "C’est un outil extraordinaire qu’on va nous livrer", pressent la proviseure. D'après Christophe Rivenq, présenté comme "le maire d'Alès" par Kamel Chibli qui y voyait là un "lapsus révélateur", "ce gros investissement de la Région (près de 70 M€, NDLR) pour l’un des plus gros lycées de la région était une nécessité" au vu de l'état de ce dernier.
"Il y a quelques années, on pouvait faire deux lycées neufs avec cette somme", a tenu à rappeler le vice-président de la Région, qui voit en un tel investissement le moyen de "dire aux Alésiens qu'ils ne sont pas oubliés". L'architecte Emmanuel Nebout, à qui est revenue la maîtrise d'œuvre, s'est chargé de défendre un projet architectural qui répond à une exigence de modernité sans renier les enjeux climatiques. "Le bâtiment est conçu pour conserver la fraîcheur l’été et la chaleur l’hiver. Il rend hommage à une tradition constructive adaptée à son milieu qui était très en vogue au siècle précédent et vers laquelle on revient par la force des choses", a analysé Emmanuel Nebout.
Aux yeux de l'architecte, le nouvel édifice a la particularité de s'inscrire dans le triptyque gagnant "confort acoustique, confort lumineux et confort thermique". Et d'ajouter : "Le précédent bâtiment tournait le dos à la ville. On s'est efforcé de lui donner toute sa place dans la ville. On lui a fait une perspective vers la place de Belgique, de sorte que quand on est dans ce lycée, on voit la ville."
Pas peur fier d'avoir dessiné ce bâtiment qui obéit à "une écriture très contemporaine" et "rend hommage à la tradition méditerranéenne d’architecture bioclimatique", Emmanuel Nebout en est persuadé : "La plus belle récompense, c'est que ça plaise aux élèves, au personnel et aux financeurs. Mais je sens que ça va marcher !" Parallèlement à ce projet, la ville d’Alès et l'Agglo réaliseront les travaux d’aménagement du parvis de la place de Belgique. "Le début des travaux est prévu le 10 juin. C'est quand même 1,7 M€ rien que pour le parvis", a prévenu Christophe Rivenq.
2 100 élèves en profiteront dès la rentrée prochaine, tandis que la deuxième tranche des travaux de réhabilitation du lycée, lesquels débuteront par la destruction des bâtiments abritant l'internat et les locaux d'enseignement, s'enclenchera aussitôt. "Cette deuxième tranche pour le plus grand bâtiment sera encore plus colossale", a averti Kamel Chibli, qui table sur une livraison finale en 2028. Et de conclure : "Ça va servir aux futures générations d’Alès et son agglomération !"
35 millions d'euros de travaux à Bagnols
Puis Kamel Chibli s'est rendu au lycée Einstein de Bagnols, qui, avec 2 200 élèves en comptant les apprenants, fait partie avec JBD des deux plus gros lycées du Gard. Et, toujours comme JBD, des plus gros chantiers actuels, avec une restructuration complète de l'établissement pour 35 millions d'euros sur six ans.
Ici, on est plus proche de la fin des travaux que du début. Alors le vice-président de la Région, déjà venu par le passé sur le chantier, a tenu à faire "un point d'étape, il est important de faire un suivi d'une grosse opération comme celle-là." La visite s'est concentrée sur le bâtiment B, de 4 000 mètres carrés, en pleine restructuration. Du bâtiment originel, on n'a gardé que l'ossature, tout le reste est neuf, de l'isolation aux fenêtres en passant par la plomberie. Le bâtiment sera entièrement dédié aux sciences, et cinq logements de fonction ont été rajoutés sur les toits.
Au pied du bâtiment, "il y aura un parc arboré, pour diminuer le passage du vent", précise l'architecte Gérard Ettore, maître d'oeuvre avec son cabinet AGE Architectes. Un aspect important pour la Région : "Tout aménagement, c'est aussi des espaces verts, de la perméabilisation des sols, et une amélioration de la qualité de vie, lance Kamel Chibli. Ça coûte cher, oui, mais c'est une question d'aménagement du territoire." Et de labellisation, aussi, puisque l'établissement "a déposé une candiature du label développement durable", précise le proviseur Thierry Delaigue.
Le bâtiment B doit être livré pour la rentrée de la Toussaint, et sera utilisé dès janvier. Tout à côté, une extension de 2 000 mètres carrés est en construction, avec, entre autres, les salles des agents mais aussi une toute nouvelle salle de restauration de 700 places assises, deux fois plus grande que l'ancienne. Il faut dire qu'une fois la restructuration terminée, en tout cas le plus gros, en janvier, les quelque 800 élèves du site Blum du lycée rejoindront leurs camarades sur le nouveau site unique, avenue Vigan-Braquet.
En attendant, "aujourd'hui on n'a pas de restauration sur place, c'est une grosse difficulté pour l'établissement", reconnaît Kamel Chibli, qui vante la restauration "en circuit-court" qui sera proposée dans le nouveau restaurant scolaire. La livraison de ce nouvel équipement est prévue pour la rentrée des vacances de Toussaint. En attendant, les élèves doivent se contenter de la cafétéria, ou de solutions externes.
Parallèlement, le CDI de l'établissement est en plein travaux, et sera livré refait à neuf à la rentrée de septembre. De lourds travaux donc, qui se poursuivront l'année prochaine par la rénovation du bâtiment A pour un an et la création de l'internat sur le site Blum. Puis à l'été 2025, les bâtiments C et D seront démolis pour laisser la place, entre autres, à un nouveau parking du personnel et à des bassins de rétention des eaux pluviales.
"C'est bien pour la ville, et bien pour le territoire", estime le vice-président de la Région, rejoint par le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet pour qui ces importants travaux "participent aussi à la rénovation de cette partie de la ville." Et, pour un lycée qui compte des élèves venus de tout le Gard rhodanien, il s'agit aussi d'une question "d'attractivité en termes de formation", rajoute la vice-présidente de l'Agglomération du Gard rhodanien, Sylvie Barrieu-Vignal.
Et aussi
Kamel Chibli s'est ensuite rendu au lycée Paul-Langevin de Beaucaire pour une représentation de la Coulobre, qui fait partie du bestiaire provençal, par les élèves en menuiserie et en chaudronnerie. L'occasion de "valoriser les savoir-faire de nos jeunes", note le vice-président de la Région, mais aussi de faire un point sur les travaux à venir dans l'établissement.
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