Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 06.12.2023 - F. D. - 2 min  - vu 410 fois

CAUSSES ET CÉVENNES La Transhumance devient patrimoine mondial immatériel

La fête de la transhumance à l'Espérou

- Archive Michel Monnot

Dans la foulée - plus de dix ans après - de l'inscription des Causses et Cévennes au patroimoine mondial de l'Unesco, la pratique de la transhumance intègre la liste mondiale du patrimoine immatériel. Les fédérations qui ont porté le dossier devant l'instance mondiale prévoit de fêter cette nouvelle lors du Salon de l'agriculture, en février, à Paris.

Lors de la fête de la transhumance 2023 • Norman Jardin

Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’Unesco, réuni à Kasane (République du Botswana), du 4 au 9 décembre, vient de valider la candidature de la Transhumance, "déplacement saisonnier de troupeaux" présentée par l’Albanie, Andorre, l’Autriche, la Croatie, la France, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, la Roumanie et l’Espagne, dans le prolongement de la démarche faite en 2019 par l’Italie, la Grèce et l’Autriche. 

Regroupés au sein du comité de pilotage animé par le Collectif des races locales de massif (CORAM), les acteurs du pastoralisme et de l'élevage voient aboutir un travail collectif de longue haleine qui avait vu, dès 2020, l'inclusion des savoir-faire et des pratiques de la transhumance en France à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel. L'Entente interdépartementale Causses et Cévennes a évidemment pris part aux nombreux comités techniques qui ont porté la candidature. La pratique de la transhumance est inscrite, dans le dossier, comme "un déplacement saisonnier de personnes et de leur bétail entre plusieurs régions géographiques ou climatiques"

Des brebis en estive, cet été, au col de la Serreyrède, sur le massif de l'Aigoual • François Desmeures

Dans nos territoires, près de 20 000 brebis (plus d'un million, au total, en France) transhument chaque année des plaines du Languedoc aux massifs de l'Aigoual, du Bougès et du mont Lozère. Une centaine d'éleveurs confie ainsi leurs bêtes aux bergers saisonniers. Selon l'Entente interdépartementale Causses et Cévennes, cette "inscription n’est pas qu’un simple label, elle s’accompagne d’un plan de sauvegarde ambitieux pour préserver et promouvoir la transhumance". La transhumance française concerne aussi les bovins, équins et caprins. 

D'ores et déjà, les organisateurs des évènements du territoire Causses et Cévennes peuvent demander, auprès de l’Entente Interdépartementale, l’emblème Patrimoine culturel immatériel Unesco pour tous leurs supports de communication. Le 60e Salon de l'agriculture parisien, du 24 février au 3 mars, mettra cette inscription à l'honneur avec plusieurs événements, dont une mini-transhumance et la remise officielle du certificat d’inscription de la transhumance au Patrimoine culturel immatériel par le ministère de la Culture. Mais surtout, à la fin du printemps, cette nouvelle reconnaissance devrait être largement célébrée lors des fêtes de la transhumance. Elle pourrait aussi peser sur les dernières discussions de la révision du Plan national d'actions autour du loup, qui entrera en vigueur en janvier pour cinq ans. 

F. D.

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