Ce n'est pas anodin si les premières propositions des candidats aux municipales à Nîmes s'attardent sur le volet sécuritaire. C'est l'un des enjeux de ce scrutin. Et le contexte national lié au narcotrafic y participe amplement. Cependant, pour la capitale du Gard, plus de policiers est certainement important. Mais d'autres enjeux plus cruciaux existent aussi. Ils sont pour le moment totalement absents du programme et des discours des prétendants au fauteuil de maire. Mais assurément, les propositions vont arriver. Dans la ville la plus chaude de France, c'est vital ! On ne pourra pas se contenter du futur parc Jacques Chirac même s'il offrira un poumon vert à proximité du centre-ville. La nécessité de lancer un agenda sur la végétalisation urbaine et la lutte contre les îlots de chaleur est primordial. Il faut aussi transformer les friches urbaines restantes en espaces verts ou jardins partagés. L'objectif partagé par tous : il faut trouver les moyens de faire baisser de quelques degrés la température dans Nîmes. En ce qui concerne le transport, le matériel roulant aujourd'hui bénéficie déjà d'une transition au fur et à mesure avec l'électrique privilégié. Mais le bât blesse encore sur les pistes cyclables. Difficile de faire baisser les émissions de CO₂ si la pratique du vélo reste contrariante. Le succès de l'offre Nemovélo le prouve : les Nîmois veulent des solutions de mobilité douce. Le chantier doit être prioritaire. C'est crucial également : il faut un programme de rénovation énergétique des bâtiments publics. Les nouvelles écoles réhabilitées en bénéficient. Mais c'est encore largement insuffisant. Pourtant, c'est une source d'économie en matière d'énergie et de finances publiques. Il y a enfin la question du tri du déchet. Ce n'est pas le fort des Nîmois. La prévention en milieu scolaire et professionnel doit être envisagée. L'accompagnement aussi par des campagnes de communication efficaces est inévitable. Une politique ambitieuse de réduction des déchets est possible. Si l'offre est volontariste. Pour cela, il faut faire adhérer les habitants au projet. Et leur donner la parole. La participation citoyenne est l'une des clés. Reste la capacité à être audacieux. Pourquoi ne pas imaginer des indicateurs environnementaux aux quatre coins de la ville. Quelle est la qualité de l'air aujourd'hui ? Combien de déchets triés le mois dernier ? Quel est le nombre d'habitants circulant à pied chaque jour ? L'efficacité politique, ce n'est pas seulement de surfer sur des tendances. C'est aussi de prévoir demain, pour les futurs électeurs dans 20 ou 50 ans.
Publié il y a 33 min -
Mise à jour le 03.12.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Et l'écologie dans la ville la plus chaude de France ?
Le futur Parc Jacques Chirac
- Photo ville de NîmesL'efficacité politique, ce n'est pas seulement de surfer sur des tendances. C'est aussi de prévoir demain, pour les futurs électeurs dans 20 ou 50 ans.
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Abdel Samari