Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 23.04.2017 - tony-duret - 1 min  - vu 162 fois

AU PALAIS L’accusé : « Je l’ai un peu poussé avec un coup de poing »

Le palais de justice de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard).

Quand le prévenu dit qu’il se prénomme David, qu’il est né en Tunisie en octobre 2003, la présidente du tribunal correctionnel de Nîmes, Christine Ruellan, a de sérieux doutes. Elle a de quoi…

Le jeune homme qui, au vu de sa date de naissance, serait donc mineur, est connu sous trois identités différentes. Quant à son âge, les analyses dentaires sont formelles : David est bel et bien majeur.

Voilà une première certitude pour ce jeune qui n’a pas l’air de savoir grand-chose sur lui ou qui feint. À l’écouter, il « n’a pas de parents », il a « perdu son identité à 4 ans », il n’est « pas SDF mais artiste », il « ne dort jamais » si ce n’est « debout dans la rue » et, surtout, il a perdu la mémoire il y a un an depuis « un accident de gymnastique… »

Fort heureusement pour le tribunal, il se souvient encore des faits qui lui sont reprochés. À savoir, d’avoir insulté et frappé un contrôleur SNCF dans le TGV Perpignan-Paris. Sans titre de transport, le tunisien a été invité à descendre à hauteur de Nîmes. Une invitation qu’il n’a pas appréciée.

"C’est pas ça l’histoire !", proteste-t-il depuis le box du tribunal nîmois. "Il a commencé à crier et à m’insulter. Je l’ai un peu poussé avec un coup de poing mais il m’a arraché le bras aussi. Il était un peu mal élevé avec moi !"

Le procureur Emmanuel Garcia n’a étonnamment pas cru à cette version des faits. Il a demandé six mois de prison dont quatre avec sursis, une peine suivie par le tribunal.

Tony Duret

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