Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 06.12.2024 - B.DLC - 2 min  - vu 3782 fois

BAGNOLS Une fillette de 7 ans permet aux policiers de trouver la cachette des dealers

Justice. L'ardoise sur laquelle était affichée les prix des stupéfiants était à elle...

C'est dans les petits détails que se cachent parfois de belles affaires policières. Au départ, ce 11 septembre 2024, la police municipale de Bagnols-sur-Cèze effectue un contrôle de routine au bas d'un immeuble réputé recevoir des dealers. Dans le quartier de la Citadelle cet endroit est connu pour son trafic régulier. C'est à ce moment-là qu'une fillette, âgée de 7 ans, croise les fonctionnaires dans le hall d'immeuble. Alors que les policiers regardent une ardoise accrochée au mur indiquant les tarifs des stupéfiants, la petite fille révèle une information capitale. "Elle est à moi cette ardoise, elle était dans ma chambre" ! Une gamine qui va donner le numéro de son appartement. Le fil d'enquête en mains, les enquêteurs de la Police Nationale avancent et procédent en novembre dernier à une opération. Dans l'appartement de la mère de famille et de ses enfants, un homme suspecté d'être une petite main du trafic s'y trouve. Il s'agirait selon l'enquête de la Police d'un logement cachette qui était déjà dans le viseur des autorités pour abriter les trafiquants lorsque des descentes de Police surviennent.

Dans l'appartement en question un avignonais connu pour s'adonner à la vente de stups est sur le canapé de la locataire. Cette dernière affirme à la barre du tribunal correctionnel ce mercredi qu'elle ne savait pas que cet homme était chez elle !"J'étais au téléphone dans une autre pièce et je ne l'ai pas vu rentrer chez moi", déclare-t-elle sans vraiment convaincre la juridiction nîmoise. Elle est poursuivie pour détention non autorisée de stupéfiants car lors de la descente policière un peu de "marchandise illicite" a été retrouvée. " Ce monsieur sur le canapé était très à l'aise dans votre appartement, il avait même branché son téléphone chez vous pour le recharger", reprend le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Michel Perez. 

Concernant les propos de la fillette qui aurait ciblé au départ de l'enquête le logement aux policiers, il s'agit de sa fille. Et pour la mère de famille il est impossible qu'elle ait pu faire ses révélations. " Ma fille a des difficultés, elle ne sait même pas parler. Je ne vois pas comment elle aurait pu dire ça aux policiers", affirme cette maman de cinq enfants. Inconnue de la justice jusqu'à ce dossier, elle écope finalement d'une peine de 6 mois avec sursis. 

Un autre mis en cause était dans le même dossier, il est détenu. Originaire d'Avignon, il était "l'invité" dans l'appartement de la mère de famille. Interpellé il a faussé compagnie aux policiers de Bagnols en s'achappant de l'hôpital de la ville. Rattrapé quelques minutes plus tard, il a refusé de se rendre et a trouvé refuge dans un autre appartement bagnolais. Une femme enceinte était dans ce logement et il l'aurait menacée. Il a pris beaucoup des risques pour s'échapper et a même essayé de quitter ce logement en sautant du 4e étage lorsque les policiers sont intervenus. Il avait les pieds dans le vide lorsqu'il a été rattrapé par la Police. " Les policiers m'ont sauvé la vie" finit par avouer cet homme de 29 ans qui commence toutes ses phrases par "la vérité". Un prévenu déjà connu pour des infractions liéés aux stupéfiants et qui est condamné cette fois-ci à 24 mois de prison pour le trafic et l'évasion. Il reste en détention.

B.DLC

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