Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 09.04.2024 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 690 fois

JUSTICE Entre les promesses du ministère et la réalité dans les juridictions...

Photo B.DLC; le 9 avril 2024 aux marches du tribunal judiciaire de Nîmes.

Il y a actuellement un juge des affaires familiales au lieu de quatre au tribunal judiciaire de Nîmes. Des procédures qui durent, des personnes qui attendent des décisions, des familles en souffrance...

La justice civile est en souffrance à Nîmes. Des personnes qui divorcent, des enfants qui attendent les décisions de justice avec crainte, et des décisions de justice qui traînent en longueur avec des renvois d'audience à six mois car il n'y plus de magistrats. La réalité de la justice civile à Nîmes est plutôt celle "des justiciables et des avocats qui attendent des heures dans un couloir sans pouvoir s'assoir", estime un avocat civiliste.

Un manque de moyens évident

Ce mardi, le barreau de Nîmes, mais aussi des représentants des barreaux d'Alès et d'Avignon étaient sur les marches du palais de justice de Nîmes. Si le garde des Sceaux a annoncé récemment et en grande pompe l'arrivée de renforts, il ne s'agit que de promesses pour 2025, 2026, 2027 (peut-être)... Une justice au quotidien qui se déroule entre annonce et réalité sur le terrain, deux éléments souvent contradictoires. "Il faut des magistrats et des greffiers dans l'urgence, on ne peut pas faire attendre un contentieux de garde d'enfants à six mois par exemple", tonne la bâtonnière Aoudia. " La vétusté des lieux ne permet pas d'avoir des salles suffisamment importante pour que chacun puisse être accueilli dans des conditions dignes. De telle sorte que lors des audiences devant le juge des affaires familiales, les justiciables et les avocats qui les assistent sont amenés à attendre des heures assis à même le sol", dénonce Maître Aoudia accompagnée d'une trentaine de robes noires.

Des audiences du juge des affaires familiales dévolues à quatre magistrats normalement au tribunal judiciaire de Nîmes, mais avec un effectif de deux juges en ce moment. Et plus précisément d'un juge car il y a un arrêt maladie. Voici concrètement la souffrance d'une juridiction, celle de Nîmes dans un domaine précis : le contentieux du droit de la famille. Et maître Aoudia d'appuyer sur un sujet sensible : les grandes promesses non tenues. Et de citer à titre d'exemple la création en 2006 d'une nouvelle prison, d'une nouvelle cité judiciaire ou des renforts toujours attendus...

Boris De la Cruz

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