Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 18.06.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 394 fois

NÎMES Au tribunal, le culot de l'escroc des mosquées: "c'est la faute des autres"

Photo illustration du quartier Pissevin: C.M/O.G.

Il a un bagou incroyable et à l'écouter on pourrait "presque" penser que les autres sont responsables de sa situation carcérale. Ohtmane, la trentaine, est incarcéré depuis quelques semaines pour des "escroqueries aggravées" au préjudice des fidèles des mosquées de Nîmes.

"Vous avez expliqué à ces personnes que vous aviez perdu votre enfant, qu'il avait été tué par un chauffard. Vous avez montré une photo d'un enfant décédé en Belgique qui n'avait aucun lien avec vous," résume à l'audience de la chambre de l'instruction, la président Roseline Alluto. "Vous avez même tourné un clip pour émouvoir et vous permettre de récupérer de l'argent afin de rapatrier le corps de l'enfant", poursuit la juge.

Othmane qui ne cesse depuis son incarcération de demander d'être placé sous contrôle judiciaire, n'est absolument pas impressionné et il réfute une grande partie des accusations: "Pour la photo, je n'y suis pour rien, on m'a remis une photo dans les mains et on m'a dit tu tournes la vidéo, je n'avais pas le choix. J'ai même voulu être trop honnête, je leur ai dit on ne peut pas inventer une histoire comme ça. Cette histoire c'est la faute des autres", déclare avec un aplomb considérable cet homme déjà connu pour des escroqueries et qui explique à l'audience qu'il veut sortir de détention pour s'occuper de sa compagne rencontrée récemment et avec qui il va avoir un enfant.

"Mais vous nous racontez une nouvelle histoire, reprend Pascale Palau, avocate générale. Il a été mis en examen le 3 avril dernier, il déclare qu'il est célibataire et qu'il n'a pas d'enfant... Il affirme à ce moment-là qu'il est domicilié chez un avocat à Nîmes! Aujourd'hui, il nous raconte qu'il est domicilié près de Toulouse, qu'il a une compagne et qu'il va être papa et qu'il veut s'occuper de son enfant. Mais de qui se moque-t-il", s'insurge la représentante du Palais de Justice qui refuse de voir cet homme remis en liberté d'autant "qu'il n'a qu'une attestation d'hébergement de complaisance, qu'il a 2 mentions au casier judiciaire pour des infractions liées à la délinquance astucieuse et qui affirme qu'il a fait les escroqueries récentes avec un complice qui n'a pas été retrouvé"

"Je me suis excusé, auprès des fidèles et des mosquées de Nîmes et aussi sur Facebook. Mais je n'ai jamais dit que c'était mon fils. Il y a un malentendu, ils n'ont pas compris ma démarche " poursuit de façon surréaliste et sans en démordre le mis en cause. "Effectivement vos paroles aujourd'hui sont en totale contradiction avec la version des gens que vous avez volés", poursuit la présidente de la chambre de l'instruction de Nîmes qui a été insensible à la demande de libération conditionnelle de "l'escroc des mosquée" qui aurait soutiré près de 7 000 euros sur le dos d'un petit garçon mort assassiné en Belgique.

Boris De la Cruz

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